A 67 ans, Patricia Lee Smith, plus connue sous le nom de Patti Smith, a déchainé une foule compacte en ce premier jour du BSF. La poétesse de la beat-generation, amie d’Allan Ginsberg, apparaît, accompagnée d’une longue ovation, avec ses longs cheveux gris et un visage marqué par l’âge sous un bonnet gris.

Consacrée “marraine du mouvement punk” après son premier album “Horses” (1975), dont elle reprend ici quelques morceaux, parmi lesquels l’halluciné “Gloria” (à l’origine, une cover des “Them”) dans une version apocalyptique tout aussi en “urgence” que l’originale, la chanteuse dégage une présence scénique impressionnante. Un a un, elle enchaine, sans faute, ses succès, renforcée par un groupe en pleine cohésion avec l’artiste américaine.

Empoignant une guitare “folk” sur “Because the night”, son plus grand succès, co-écrit avec Bruce Springsteen, puis plus tard une “électrique”, elle ponctue chaque morceau d’un regard perçant, persuasif, et d’une attitude rock en curieux décalage avec le look “à l’indienne”, étrangement hiératique, de cette grande dame de la scène musicale du XXe siècle.

Sur le dernier morceau, pliée en deux, elle arrache une à une les cordes de sa Stratocaster, réaffirmant par là que la punk attitude, la subversion et la rébellion, véritables bases de tout le mouvement rock, ne sont pas en reste ! Certains feraient sans doute bien de s’en inspirer à nouveau…

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