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Camélia Jordana, un deuxième album à fleur de peau.

cameliaQuatre années se sont écoulées depuis la sortie du premier album de Camélia Jordana et son titre phare « Non, non, non » porté par le passage très remarquée de la jeune fille dans l’émission « La Nouvelle Star ». 150.000 albums vendus, une tournée, des films, du théâtre et le temps de préparer son retour. C’est, en effet, avec un disque dense et réfléchi que Camélia Jordana nous revient en ce mois de septembre. Celui de ses 22 ans. Difficile de parler de maturité pour une si jeune artiste et pourtant c’est un des premiers qualificatifs qui vient à l’esprit quand on écoute son nouvel album «Dans la peau ».

Un premier single éponyme, qui oscille entre la lumière des fins de soirées à la campagne et les ritournelles que l’on peut connaitre quand on est amoureux. Le ton est donné. Il y a de l’intime et du ressenti dans ce disque.
Réalisé avec Babx, « Dans la peau » est une succession de petits bijoux.
Des textes, écrits pour la plupart par la chanteuse, qui abordent le quotidien de cette toute jeune fille avec des mots incisifs et simples mais qui mis les uns derrière les autres se révèlent comme une guirlande qui se délie pour mieux enserrer le cœur.
On ne sait jamais très bien si Camélia récite, chante ou lit ses mots. Sa voix si particulière, si peu dans la tendance pop actuelle, dérange l’oreille, la réveille. Chaque nuance de timbre apporte une couleur aux mots. Les arrangements sont tendus et d’une efficacité indiscutable. Chaque titre est un mélange d’influences justement dosées. On notera les approches hip-hop teintées de sons et de rythmes africains du morceau d’ouverture de l’album « Comment lui dire », le toucher Jazzy sur « Ma gueule », titre qui aborde avec introspection la position de go-between entre deux cultures, deux pays que vit la jeune femme d’origine maghrébine. Notre coup de cœur de l’album est sans hésitation le duo avec Babx « A l’aveuglette », l’articulation des sons, la complémentarité des voix et le mouvement vers l’avant donné par les arrangements sont sans doute un des mélanges les plus osés et réussis de ces derniers mois.

On a souvent associé Camélia Jordana à une chanson française noire, mélancolique et onirique teintée de pessimisme. C’est en réalité une toute autre proposition qui est faite par la jeune femme.
Elle nous emmène sur des chemins alternatifs, plus épiques où se croisent les influences de sa génération. Une génération qui ne cloisonne plus mais qui ajuste au mieux les complémentarités pour répondre à ce qui fait son quotidien. Une génération qui vit au travers des amours, des origines, des débâcles, des déceptions, des espoirs, des envies.

«  Dans la peau » est un disque indispensable pour tout amateur de chanson française élégante et audacieuse, de pop chic. A consommer sans modération.

Le premier extrait de l’album Dans la peau est aussi un très joli clip

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