Ce dimanche, le Nord de la France accueillait deux groupes très différents.The Feather et Tunng se produisaient en effet à l’espace culturel Jean Claude Casadesus à Louvroil.

C’est devant un public assez enthousiaste que les 6 belges ouvraient la soirée. The Feather pour ceux qui ne connaissent pas est le projet parallèle de Thomas Medard, le chanteur/guitariste de Dan San.
Fort d’un album sorti en septembre, Invisible, le groupe a ouvert son univers onirique et mélancolique aux spectateurs qui se sont laissé emporter dans une espèce de voyage planant.
On a senti le public surpris mais finalement réceptif allant jusqu’à crier quelques bravo entre les morceaux. Il y a chez ce groupe quelque chose d’assez indéfinissable. Une discrétion charmante qui vous attrape et ne vous lâche plus. On sent que le groupe a une expérience de la scène, ils sont à l’aise et leur connivence est palpable. Un moment à la fois doux et puissant émotionnellement que ce passage de The Feather.10710787_10152661230717159_9111422785606832514_n

Changement de registre avec le second groupe. Les britanniques de Tunng. Etiqueté comme représentants de la scène folk expérimental et electrofolk, le groupe est surtout atypique de par son approche musicale. Nous avons été surpris de découvrir de très nombreux instruments inconnus mais aussi de constater que pour Tunng, tout est musicalement exploitable. Entre clochettes, clés et noix qui tintent et frottement des mains, les membres du groupe expérimentent toute possibilité de son et la transforme en musique. Assez conceptuel, la proposition n’en demeure pas moins intéressante même si au bout de quelques morceaux, une certaine lassitude peut s’installer. Le public semblait d’ailleurs un peu moins réceptif que pour le premier groupe.
L’effet de surprise passé et le concept intégré, c’est le genre de set qui passe ou qui casse. Tout est question de sensibilité. On a vu certaines personnes captivées et d’autres qui clairement avaient décroché. On notera l’effort des musiciens pour communiquer avec le public malgré leur français hasardeux mais surtout spontané.

Une jolie manière de terminer le week-end que celle proposée par l’espace culturel Jean Claude Casadesus à Louvroil. Un endroit à garder à l’œil s’ils poursuivent leur ambition de proposer une programmation audacieuse et non-convenue.

Compte-rendu Raphaël Meert mis en mots par Christelle Cotton

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