Christine and the Queens était ce samedi au Botanique. Sold out depuis de nombreuses semaines, ce concert était the place to be ce week-end.
Etonnant pour ce groupe qui en était encore à faire des premières parties il y a quelques mois. C’est d’ailleurs en support de Gaëtan Roussel que nous l’avions vu pour la première fois dans cette Rotonde qui était pleine comme un oeuf pour accueillir celle que l’on qualifie de phénomène.

Christine and the Queens, c’est plus qu’un groupe. C’est un concept. Deux musiciens, deux danseurs et une chanteuse, Héloïse. Le tout rassemblé dans un projet qui allie musique, danse et expression corporelle.
Musicalement, chaque morceau est un écrin qui fait appel à des références aussi variées que la pop, le rock, le disco, la house, l’electro… Le tout mis en lumière et en scène avec une certaine touche de génie.

On peut comparer la jeune femme à Stromae à ses début (beaucoup entendu ces derniers jours) tant elle surprend mais ceci ne servirait qu’à rassurer ceux qui ont peur d’être surpris et déstabilisés dans leurs références. Car Christine and the Queens ne ressemble à rien d’autre et est le projet le plus perturbant qu’il soit depuis longtemps.
Un peu comme si notre cerveau et nos émotions étaient renvoyés au point zéro et secoués en permanence.
Christine and the Queen, c’est d’abord Héloïse. Fille dandiesque, fine et menue, tenue asexuée mais chemise suffisamment cintrée que pour laisser apparaître ce qui fait sa féminité et la rend ultra sexy. Parfaite sur des chorégraphies recherchées et saccadées, ce petit bout de femme n’a pas sa langue dans sa poche entre les  morceaux qui s’enchaînent. Tutoyant le public (qu’elle référence uniquement par “Bruxelles), elle met tout le monde dans sa poche avec son humour décalé, vif et direct. Mais c’est surtout sa voix, sans faille et impeccable du début à la fin du set qui met tout le monde d’accord. Le silence qui régnait dans la salle lorsqu’elle interprétait ses titres était impressionnant. Le public était là pour elle, pour en prendre plein la vue mais aussi pour apprécier chaque mot, chaque articulation. Car c’est de cela qu’il s’agit, d’une véritable interprétation des textes soutenue par une mise en place impeccable.
La reprise d'”Amazoniaque” d’Yves Simon fut une merveilleuse surprise. Le titre prenant une tournure sensuelle et oppressante.
Chaque chanson était un bijou, chaque orchestration était décalée et cueillait. Christine and the Queen était toujours à la marge, sur le fil, dans la sensation et l’emblématique.
Terminant son set par un lancer de bouquet dans la salle, comme une mariée qui passe le relais, Christine and the Queens a joliment emballé un Botanique hier soir.
A la sortie, pas une seule remarque négative, que des compliments parmi les spectateurs. Mais beaucoup de questionnements aussi. Qui es-tu vraiment Christine and the Queens?
Le mystère et le flou onirique qui flottent autour de cette petite jeune femme rendent son univers plaisant et enivrant.
On annonce une date au Cirque royal au printemps. Courrez-y avant que ce phénomène ne remplisse des zénith et que vous regrettiez de ne pas avoir approché de plus près cette magicienne.

Please follow and like us:
error
fb-share-icon