« Les nuits parait-il », première tournée du nouvel album éponyme de Christophe Willem était un fameux pari pour l’artiste et son équipe.
Investir des lieux insolites pour un soir, accueillir le public dans des conditions d’intimité et de proximité inédites, voilà le défi que le français a relevé haut la main depuis la mi-février et la première date suisse.
A Bruxelles, c’est un lieu hautement symbolique qui accueillait l’artiste ce mardi soir. La salle Prigogine située dans une des boules de l’Atomium avait été réservée pour accueillir un peu plus de 150 privilégiés.
A lieu féerique, moment magique.

La scène, à même le sol, investie d’un piano, de deux claviers, d’un looper et de micros, donne l’impression au public, très en attente, que Christophe Willem va se poser dans leur salon.
Atmosphère mystérieuse et bleue pour l’entrée de l’artiste et de son unique musicien, Aurélien Mazin, les premiers sons résonnent, des souffles et des samples de voix qui rendent le moment intense. Et puis, la voix de Christophe Willem prend possession de l’espace. A la fois puissante, cristalline et chaude, elle saisit le cœur des spectateurs en quelques secondes, les regards sont interloqués et surpris tant l’osmose entre le lieu et la prestation est parfaite. Les lumières sont parfaites pour l’endroit.
Christophe Willem présentera la majorité des titres de son dernier album mélange de douceur (Loneliness) et de l’énergie (Allons enfants). Mais doit-on réellement parler de sa prestation vocale ? Qui doute encore du talent de celui qui fut longtemps surnommé « La tortu » ? Qui oserait, un seul instant, se demander s’il est à la hauteur sur scène. Les réponses sont des évidences, bien entendu que Christophe Willem est un merveilleux chanteur, capable de vous faire tourbillonner autour de ses cordes vocales. Bien sûr qu’il est à l’aise sur scène, qu’il fait le show, danse très bien.

Mais Christophe Willem a surpris ce mardi. Proche du public, dans la plaisanterie, le bon mot, le sourire juste, avec beaucoup d’autodérision et de bienveillance pour les spectateurs.
Mais alors, le garçon est bavard. Entre taquinerie, anecdotes (Sur Zazie, Carla Bruni) et discussion, Christophe Willem est à l’aise, comme à la maison. Et de passer parmi les spectateurs, de repasser à gauche avant de revenir par la droite, invite des spectateurs à le rejoindre sur scène pour une parodie de Tournez Manège particulièrement réussie. Il est indéniable qu’il aime le contact et qu’il a la bougeotte. Et c’est vraiment une valeur ajoutée.
Un chanteur qui chante bien, il fait son boulot. Un chanteur qui chante bien ET qui vous donne l’impression, en tant que spectateur, qu’il ne chante que pour vous et qu’il est heureux de vous voir c’est du bonus.

Christophe Willem a servi, en guise d’amuse-bouche, un superbe concert à l’Atomium. Il sera de retour en Belgique au Forum de Liège le 6 et au Crique Royal les 7 et 8 novembre prochains.

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