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Two Gallants habités mais criards

Lundi, les deux boys de Two Gallants étaient à l’Orangerie Botanique. Un bon moment rempli d’échanges avec le public, mais néanmoins un rien décevant. 

Je ne connaissais pas Two Gallants. Enfin de nom, des broutilles quoi. Pourtant ce concert promettait, ne fût-ce que par l’aura mystique qui se promène autour de ce duo de San Francisco qui aurait quelques airs de Dublin. Car oui, leur musique est très irlandaise. Folk et rock sont les religions de ces deux cocos adulés d’une génération, le décalé Tyson Vogels à la batterie et le très concentré Adam Stephens. Et des chansons qui sont des plaintes, des hymnes de la souffrance parfois, des choses difficiles de la vie. De ce côté-là, rien à signaler, les deux américains se sont montrés à la hauteur, impliqués et habités. Et Tyson Vogels de relâcher la tension en discutant avec le public, multilingue: hispanique, anglophone, néerlandophone, francophone.

Two Gallants

Pourtant, ce concert est passé pour moi, comme une rencontre manquée. Moi qui venais pour des mélodies, comme on m’avait vanté les mérites des Two Gallants dans ce domaine, j’ai surtout entendu des musiques peu-variées et, surtout, une voix qui gueulait plus que ne chantait. Je veux bien que ce groupe puisse vouloir être déchirant, mais il ne faudrait pourtant pas pousser. Heureusement, à l’harmonica, Adam Stephens sait y faire, consolation dans un ennui s’installant petit à petit. Je m’attendais à mieux, c’est sûr. Et certains nostalgiques de souligner que les deux premiers albums étaient moins criards, mieux. Enfin, il y a eu ce rappel aux allures de triptyque – Broken Eyes, Incidental, Waves of Grain – assez divin que pour oublier bien des choses.

 

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