Assister à des concerts trois fois par semaine et écouter des CD toute la journée pourrait lasser.
Mais grâce à la dimension de découverte que ce job implique, on arrive à garder cette curiosité qui vous permet d’écrire avec la même curiosité.

Depuis quelques semaines pourtant, je tourne autour d’un album. Il m’a accompagné dans ma voiture, dans mon salon, dans mon sac à main. J’écoutais et je cherchais par quel bout le prendre.
J’avais découvert Antoine Armedan au détour d’un concert dont il assurait la première partie. Il m’avait plu sur scène. Souriant, accompagné de sa guitare, il m’avait mis l’eau à la bouche.
Le disque m’a confirmé cette impression.
Douze titres, denses, bien construits, un certain fil conducteur en arrière-fond. Et de la guitare, beaucoup de guitare. C’est presqu’un duo en réalité. Une jolie voix posée sur des textes parfois engagés parfois plus légers mais toujours bien écrits.
Bien entendu, c’est un premier disque. Ça se ressent un peu. Il y a une certaine naïveté dans les arrangements. Une forme de simplicité qui peut, sur la longueur de l’album, parfois lasser. Sans doute la quasi uniformité des morceaux y est-elle pour quelque chose. Mais il y a fort à parier que les amateurs de musique française dans la tradition des Hugues Aufray, Hugo et autres Innocents.
Antoine Armedan s’inscrit dans la mouvance des chanteurs à texte. Il y met donc toute sa force et son énergie. De ce côté-là, c’est plutôt réussi, même si on est assez loin d’une approche poétique de la langue française. Il nous raconte des histoires avec des points de vue narratifs différents, des situations quotidiennes avec des mots simples mais néanmoins percutants.
Il y a fort à parier que l’expérience lui permettra de creuser un peu cette sensibilité qui reste encore un peu en surface.
C’est donc un album plaisant qu’Antoine Armedan propose. Sans doute un disque qui a quelques maladies de jeunesse mais qui est une belle promesse.
http://www.antoinearmedan.com

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