Blacko est tout petit pour un grand bonhomme. Cela ne l’empêche pas de posséder l’ING Stage de l’Inc’Rock avec la fougue d’un lion, du haut de son mètre soixante, composé à 50% de rasta. 06_Blacko_Siperius_05

Si le bonhomme n’a plus fait parler de lui depuis un certain temps, l’ancien membre de Sniper, qui teintait les compos du band de cette touche roots et reggae si caractéristique, n’en reste pas moins un nom incontournable de l’univers rap français. Il surfe encore aujourd’hui sur les énormes succès qui nourrissent son CV, proposant même au public un blind-test rétrospectif reprenant notamment le mythique “Gravés dans la Roche”, qui enflamme littéralement l’audimat.

Mais la vrai raison d’être du set de Blacko, c’est la sortie récente de son nouvel EP, “Le Temps est Compté”, qu’il balance avec engouement au public de ce troisième jour de festival incourtois. Celui-ci se laisse prendre au jeu, et Blacko fait danser la foule en toute simplicité, de gauche à droite et d’avant en arrière. « La Belgique, je vais vous faire sauter comme des diablotins ! »

Accompagné de son DJ, Blacko nous sert un hip-hop relevé à la sauce tropicale, doté d’un flot fluide et coloré, faisant la part belle au seggae et au dancehall. Le seggae, kesako? Ni plus ni moins que la contraction de “reggae” et de « sega », style de musique fleurant bon le soleil et les mini-jupes. Et ça, c’est plus fort que toi! Une chaleur insulaire, au goût de ti punch, de THC, de rougay boukané et de R’n’B, nous inonde en ce milieu d’après-midi. Le tout sonne comme un véritable hommage à la scène undergound des Dom-Tom, Île de la Réunion et Île Maurice en première ligne, à l’image de Zamalia, son tube ventant les mérites de la plus belle île du monde. Cela ne parlera peut-être pas à tout le monde, mais ceux d’entre nous qui ont eu l’occasion de mettre les pieds dans l’Océan Indien y trouveront un parfum de nostalgie tout à fait rafraichissant.

Je fais partie de ceux-là et je vous assure que j’ai kiffé!

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