Renan Luce, à quelques minutes de son concert, jette un regard dans le rétro, son dernier album, ses collaborations, sa tournée.

Scènes belges : Votre album « D’une tonne à un tout petit poids », arrivé presque quatre ans après « Le Clan des Miros » est un disque qui semble plus personnel. Pourquoi avez-vous choisi de parler de vous ?15_Renan Luce_JB_8

Renan Luce : C’est un album plus intime, dans les thèmes. Il me décrit plus même si je n’ai pas tout à fait abandonné l’imaginaire qui me permet de raconter des histoires.

Je suis devenu papa, ça m’a sans doute influencé. J’ai forcément vécu beaucoup de belles choses avec l’album précédent, ça m’a nourrit.

Il y a eu du temps entre les deux disques.
Après le premier album, on a beaucoup tourné. Pour moi, la tournée n’est pas le moment propice à l’écriture. J’aime les tournées car je trouve que ça nourrit, on rencontre de nouvelles personnes.

A l’issue de ces nombreuses dates, je suis retourné dans ma bulle et j’ai commencé à écrire. J’avais aussi envie de changer ma façon de travailler.

SB : La tournée est bien entamée, elle se poursuit encore pendant quelques semaines. Tu peux nous en dire quelques mots ?

RL : J’adore cette tournée. J’ai changé de musiciens, il y a une belle énergie, une réelle connivence qui se ressent sur scène. Notre enthousiasme est communicatif.15_Renan Luce_JB_3

Je retrouve aussi le public qui m’est très fidèle. Bien entendu, de nouvelles personnes viennent se joindre à nous. J’aime faire découvrir mes chansons. C’est sans doute pour ça que j’apprécie les festivals. Le public ne me connaît pas forcément et c’est toujours un peu magique d’observer ce qui se passe.

On a beaucoup tourné, on a ratissé la francophonie, on part au Canada. Jusqu’en août on sera sur la route. On est vraiment heureux du partage et de ce qui s’est passé.

SB : Tu es un observateur, tes chansons sont autant de micro-histoires construites comme des court-métrages. Comment arrives-tu à ce résultat ? Ecris-tu à chaque fois que tu vois quelque chose qui te parle ou attends tu le moment où tu passes en mode création complet ?

RL : Je ne me ballade pas avec mon carnet à spirales pour y noter mes idées. Je suis plutôt du genre à me poser dans une bulle et à me consacrer à l’écriture pleinement.

Il est clair qu’au moment de passer à la création, je fais appel à mes souvenirs, aux anecdotes, aux moments vécus.

SB : On te sait solitaire et pourtant tu participes à des projets collectifs, que ce soit avec les Enfoirés ou sur les disques « La bande à Renaud ». Tu es à l’aise dans cet exercice ?

RL : J’aime travailler seul mais collaborer avec d’autres, je trouve ça vraiment intéressant. Que ce soit avec des copains ou avec mon frère par exemple. A la rentrée, on va tourner à deux en acoustique. Il y aura un peu de mes chansons mais aussi des moments uniquement musicaux.

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