A deux jours de la Fête nationale, Gad Elmaleh se produisait sur la « grande scène » des Francofolies. L’humoriste était très attendu, peut-être un peu au tournant par de nombreux sceptiques qui se demandaient ce qu’un humoriste, aussi talentueux soit-il, pouvait bien faire dans un festival comme celui des Francos. Roulement de tambour et verdict.

Gad Elmaleh est une bête de scène, ultra mobile, toutes dents dehors, le regard pétillant, on le sait.

Il a son public et remplit les salles plus vite que son ombre mais ce dimanche, c’est un super improvisateur qui a emballé les spadois.Alors que l’on s’attendait à un spectacle hyper rodé, c’est un véritable moment de spontanéité que nous avons vécu et tout ça grâce de Monique et d’un public très surréaliste.

Monique ?

La scène Rapsat, pour ceux qui ne la connaissent pas, se situe sur la place de Spa et est dès lors entourée de nombreuses maisons qui, lors des concerts, deviennent des loges royales pour leurs habitants qui se postent aux balcons. Juste à droite de la scène, un immeuble tout simple et à l’étage, une fenêtre à laquelle apparaît dès le début du spectacle, une dame avec une toute petite fille dans les bras. Elle c’est Monique. La star de la soirée car dès son entrée, Gad est surpris par l’environnement. Tout d’abord, les sons de basses du concert qui se tient juste derrière la scène. Et puis, toutes ces personnes aux balcons. Gad en joue, saluant les resquilleurs comme il les appelle et puis son regard se pose sur Monique et là, il décide d’en faire le fil rouge de son spectacle.

Bien sûr, il essaie de suivre un minimum ce qu’il avait prévu mais il ponctue ses sketches de petites phrases pour Monique, de vannes gentilles et efficaces. Soutenu par un public qui n’hésite pas à le rectifier sur les quatre-vingt quinze ou encore sur le nom des villes belges, Gad Elmaleh avouera lui-même que cette soirée restera un moment à part.

Un spectacle hors-normes dont on souviendra longtemps et qui risque bien de donner des idées aux programmateurs pour les années à venir, on ne peut que s’en réjouir.

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