Après une longue journée de pluie diluvienne, c’est un public malheureusement bien clairsemé qui accueille les andennais d’Elvis Black Star et leur rock indie nerveux sur la scène du Mont des Arts. Heureusement que la soirée se passera plus au sec, ce qui conduira un public plus nombreux à apprécier Moriarty puis les français de Cats on Trees.

Moriarty: la formation de Rosemary Standley, en hommage à Dean Moriarty, le héros de Kérouac, se révèle être une belle bande de musiciens, dotée d’un harmoniciste talentueux et habité. Ambiance country-folk chaleureuse à l’américaine et voix particulièrement “medium” et chaude de Rosemary, instruments originaux (contrebasse, harmonica, vieilles guitares,…): tout est fait pour réchauffer l’atmosphère tristounette de ce début de soirée. Défendant leur quatrième album, Epitaph, les musiciens nous emportent dans leurs histoires teintées de blues du Delta ou peuplées de personnages originaux. Le BSF démarre enfin, semblant oublier les litres d’eaux déversés tout au long de la journée.

A la Madeleine, c’est au set fiévreux de Mud Flow que nous aurons le plaisir d’assister. Retour en puissance pour cet ancien habitué des scènes belges. Le set, carré, racé, reprend les titres connus dans le nouvel espace scénique de la Madeleine, dont la scène semble confinée entre ses deux escaliers classés. Le son est bon, l’ambiance y est feutrée, respectueuse et, s’il n’était la chaleur de l’endroit, la Madeleine s’avère être une future salle de renom de la capitale. Quant à Mud Flow, si le set est sans grande surprise, il s’avère enchanteur pour les amateurs de “bon vieux rock indie à la belge”. Un excellent moment, assurément !

Cats on Trees termine enfin la soirée en apothéose visuelle au Mont des Arts. Le duo français s’est renforcé d’un quatuor de cordes. Le show semble plus construit grâce à un visuel particulièrement étudié, mèlant éclairages led et contre-jours étudiés, laissant apparaître en ombre chinoise une Nina Goern particulièrement sexy. Show étonnamment musclé, artistes interpellant comme il se doit un public enfin nombreux et réactif, impressions de mouvement, de vie, de rythme… Les Toulousains ont particulièrement bien évolué sur un an, passant d’un statut de groupe dont le succès était bâti sur un seul hit à celui de groupe bien établi ayant quelque chose de plus à montrer et à dire… On sent le travail réalisé et on mesure les progrès obtenus. Ils clôturent ce samedi en nous laissant le sentiment d’une belle soirée ayant repoussé loin le souvenir des gouttes de pluie.

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