Cabaret vert jour deux : le long trip musical

Électrique ! C’est le mot le mieux choisi pour parler de la deuxième soirée de l”Éco Cabaret Vert. Une soirée animée par quelques un des grands DJ de notre époque. Avec son lot de beat, de boum, de basses et de déceptions, retour sur une soirée que je ne suis pas près d’oublier !

Au détour d’un zoo, Ratatat attaque !

20150821_C.CARON_DarkRoom_CV_Ratatat_0002Je ne sais pas si le groupe a pris le nom du célèbre Pokemon ou s’il s’agit d’un subtil jeu de mots dont le groupe que le groupe garde secret, mais une chose est sur, ils sont portés sur les créatures ! Lorsque je suis arrivé (un peu en retard), au milieu de la plaine principale, on ne distinguait pas clairement ce qui se passait sur la scène. Mais sous mes yeux, une animation 3D purement psychédélique composée de perruches, de lions et de statues antiques explosée m’ont transporté dans un univers parallèle. La force de Ratatat c’est une musique électo-longe, accompagnée de deux guitaristes très rock. La prestation est réglée comme une horloge, les musiciens sont accompagnés d’un ordinateur qui assure l’instrumentale. Pas d’adaptation aux imprévus possible, il faut rester dans la musique que la machine diffuse. Un rock très harmonique qui se lie à merveille avec des sons parfois plus durs et des basses qui pulsent ! Le public est pris dans un mouvement lancinant et suit à merveille le rythme de la musique envoûtante. Une heure de show hypnotique qui a vraiment plus au public. Preuve en est : de retours au camping, sur plusieurs des baffles portables que j’ai pu croiser, Ratatat était à l’honneur !

Zeds dead : quand le remix devient l’original 

20150821_r_meert_darkroom_cv_ZedsDead_-6De retours sur la scène des illuminations, j’ai eu l’occasion de découvrir un groupe star sur Youtube et Spotify. Le principe de Zed Dead c’est de remixer des chansons à la mode (ou qui l’ont été), dans un style méchant. De l’électro dynamites qui ont ravi les fans de musique dubstep et de deep-house. Durant l’heure de concert, on a entendu tant Major Lazer que Jimmy Hendrix. Un pur bonheur. Une musique vitaminée, qui fait rugir les décibels. On n’en sort pas indem.

The chemical Brothers : La déception de la technique

-®louise.vayssie¦ü-8700Très clairement la tête d’affiche de la soirée, le groupe à ne pas manquer, les Chemical Brothers étaient attendus partout dans le festival. Il suffit de voir la marrée humaine qui a migré du camping vers la plaine principale. Des festivaliers pour beaucoup déjà dans l’ambiance d’un concert qui s’annonçait d’exception. À l’heure H, le public s’impatiente déjà, mais reste cool. On n’est pas aux pièces et l’ambiance est bon enfant. J’en profite pour discuter avec le public, visiblement ravis du déroulement de la journée. Le concert commence avec un peu de retard, mais envoie du lourd. Dès les premiers beats, on reconnaît les morceaux qui font la célébrité du groupe depuis les années 90. La musique est à son maximum, le public est dedans et échauffé, rien n’annonce l’incident qui va suivre. En plein milieu d’une chanson culte, le son se coupe. Il faut quelques secondes pour les DJ avant de se rendre compte de l’incident. Sous les cris du public, le groupe s’excuse et part en backstage pour trouver l’origine du problème. S’ensuit le premier départ de festivaliers. Beaucoup venaient de rentrer dans l’ambiance et viennent de violemment redescendre sur terre.

Après 10 (longues) minutes de blanc, durant lesquels on entendra de tous les côtés “ça sent le brûlé !” (ce qui n’était pas faux), le groupe revient et relance l’infernale machine de la musique électro. Les nombreux lasers et des lumières stroboscopiques viennent donner une dimension spectaculaire au concert. Les baffles crachent un son rond et fourni, lorsque bardaf, c’est l’embardée.

La musique se coupe à nouveau, sous les cris plus exigeants du public. Une deuxième vague de festivalier quitte le concert, excédé par cette deuxième coupure, ce qui me permet d’avancer au plus proche de la scène. Les 2 Djs l’ont quitté un peu rageusement et on peut sentir leur exaspération. À la place, un technicien court dans tous les sens, à la recherche d’un câble ou l’autre. Le temps passe, et ce n’est qu’au bout d’un bon quart d’heure que l’on connait enfin la raison de la panne. Un organisateur prend le micro et explique : un des générateurs surcharge, ils ont déjà essayé de le redémarrer plusieurs fois. Le pauvre est hué de toute part. Le groupe reviens enfin et s’excuse au public. Le concert reprend mais quelque chose n’y est pas.

Il ne faut pas plus d’une minute avant de comprendre que le groupe ne joue pas à pleine puissance. Une série de baffle, qui délivraient les basses si importantes pour ce style de musique n’est plus utilisé. Probablement pour éviter une nouvelle surcharge. Malgré les tentatives des musiciens pour combler le vide, le public se lasse très vite. Une nouvelle marée de festivaliers quitte le concert, déçus. Je suis touché par ce manque “d’un petit quelque chose”, et je quitte la plaine principale avec eux. Le concert était pourtant très prometteur.

MR Oizo : un phénomène, une machine, des pogos

20150822_C.CARON_DarkRoom_CV_Mr Oizo_0011Vers une heure trente du matin, un public surexcité, en manque de son lourd, et probablement déçu par les incident de Chemical Borthers, envahit la plaine de la scène des illuminations. Malgré la froideur de la nuit et l’humidité glaçante, dans la foule, il fait très chaud. Même avant le concert, on peut sentir que l’on va vivre un moment qui bouge BEAUCOUP.

Le concert commence à peine que les bousculades démarrent. Je suis poussé dans tous les sens, mais je pris dans le jeu. La fièvre musicale c’est emparé du public et les sons très hard de Mr Oizo (Quentin Dupieux de son vrai nom) son comme un virus incontrôlable. Quelques chansons cultes suffissent à exciter encore plus la foule (“Vous-êtes des animaux et vous allez crever !”). Dans cette folie du décibel il n’est pas dur de constater que l’on est dans un concert “public averti”. Un grand nombre de badauds quittent très vite la foule pour se réfugier en arrière, là où les bousculades sont moindres. Il est très dur de donner un style à Mr Oizo. La musique se site à la frontière entre le Trash et le Hard-style. Soit l’occasion de se défouler au maximum. Mes jambes et mes pieds s’en souviendront, mes vêtements aussi, mais c’était un p****n de moment ! Le genre de musique qui vous donne envie de tout oublier. Et bouger en symbiose avec la foule.

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