Pour la troisième année consécutive, les tentes et les scènes de la Fête des Solidarités ont récolté un beau succès de foule, ce week-end, dans la cité mosane.

Succès de foule, puisque la capacité maximale du site a été largement atteinte ce dimanche, avec 19000 festivaliers (sold out) et 17000 le samedi. Le tout sous un soleil de plomb, dans une ambiance festive, mais aussi studieuse puisqu’un tiers de l’espace était consacré à diverses associations militant pour un monde plus solidaire. Le public familial a largement prouvé son engouement pour cet événement à contre-courant des festivals habituels.

Tout ceci ne fut néanmoins pas sans quelques soucis d’organisation et de gestion de l’espace. Epineux problèmes de navettes, et surtout une difficulté réelle à accéder à la scène du Théâtre de Verdure, dont la capacité de 3500 places est trop vite atteinte, laissant pas mal de festivaliers sur le carreau.

La Fête des Solidarités se trouve face à un défi important si elle veut se pérenniser sur le site de la Citadelle. Une nouvelle scène est fondamentale afin de satisfaire les demandes du public et l’espace bucolique mais trop exigu du Théâtre de Verdure ne peut plus se charger du rôle de seconde scène du festival. Peut-être faudrait-il envisager d’ouvrir le domaine fortifié (Terra Nova ?) afin d’y placer cette seconde scène pour un public nombreux, volontiers mobile et avide de découvertes.

Au final, il fallut faire des choix. Sans accès au Théâtre de Verdure le samedi, il ne me fut possible de voir qu’un Hubert-Félix Thiéfaine engagé, au rock puissant, enchaînant dans un esprit militant qui convenait bien aux lieux ses divers titres à succès. Lorelei, Les dingues et les paumés, La fille du coupeur de joints en finale… Pas certain que les plus jeunes puissent entonner toutes les paroles, mais le français a pu réunir une belle foule de quadras, quinquas et sexagénaires, tout heureux de ce petit saut dans le temps conforté par un band au top.

Akhénaton a ensuite enchanté un public moins âgé avec la force et la vigueur qu’on lui connaît. J’aurais aussi aimé ré-entendre Danakil ou encore la jeune Alice On The Roof au Théâtre de Verdure… ce sera pour une prochaine fois !

Ayant juré, le dimanche, qu’on ne m’y reprendrait plus, j’ai organisé mon timing afin de pouvoir remonter à temps au Théâtre de Verdure, abandonnant les shows de la scène principale en leur milieu afin de réserver ma place sur les gradins verdoyants.

Si des valeurs sûres et finalement sans surprise occupaient cette scène principale (Fugain et Pluribus, le sympathique showman Cali et la gentille pop-rock “à la française” de Calogero), faisant le plein d’amateurs ayant affronté la chaleur intense depuis le matin, la vraie découverte “live” fut celle de Rodrigo y Gabriela, en finale du Verdure…

Si leur réputation n’est plus à rappeler, il faut reconnaître que le duo mexicain sait y faire pour chauffer une salle ou faire sonner une guitare. Tempérament de feu, maîtrise technique, une Gabriela belle et terriblement sexy sautant en tous sens, un Rodrigo enchaînant du Metallica ou du Radiohead dans une posture digne du plus métalleux des rockers… sur des guitares de flamenco ! Waouuw !

Théâtre entièrement debout dès le premier morceau, théâtre en transe et détrempé en milieu de set, théâtre surchauffé et sur les genoux en fin de show ! Et Calo juste après ? Bin… Ca sonne plat et formaté, quand même…

Ne boudons néanmoins pas notre plaisir. Pour une troisième édition, la Fête a remporté un beau succès populaire, et les diverses organisations présentes sur le site affichaient un sourire radieux à la fin du WE. Les débats furent consistants et animés, le soleil contribua largement à la bonne humeur générale, le site confirme globalement sa capacité à accueillir ce type d’événement, même s’il est urgent maintenant, pour les organisateurs, de réfléchir à une meilleure optimisation de l’espace.

Rendez-vous est donc pris pour l’année prochaine !

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