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Fréro Delavega : « The Voice, c’était juste un plan stratégique »

Nous avons rencontré Fréro Delavega à l’occasion de l’Inc’Rock Festival dont ils assuraient le concert de clôture. Ils nous parlent de leur parcours, de l’expérience The Voice et de leurs projets pour l’année à venir. Une interview Scènes Belges à découvrir ici.

09_Frero Delavega_Siperius Cedric_12 À peine ont-ils le temps de poser le pied sur l’asphalte incourtois que nous cueillons Florian et Jérémy, les deux membres de Fréro Delavega, au sortir de leur voiture, quelque peu gênés de devoir leur sauter dessus… Mais on sait le timing des deux girondins serré, puisqu’ils jouent sous peu et qu’ils doivent encore se préparer. On suit donc le duo de frangins qui n’en sont pas jusque dans leur loge pour discuter avec eux de leurs projets. Les yeux se font petits, la fatigue est palpable, les corps sont affalés dans les fauteuils, mais les sourires sont francs et chaleureux et les langues sans retenues.

Jonathan pour Scènes Belge : Vous devez en avoir marre qu’on vous parle de The Voice, mais avec le recul que vous avez aujourd’hui, quel regard portez-vous sur cette aventure ?

Florian Delavega : Pour nous, ça a surtout été un énorme impact médiatique, une très grosse ouverture sur le grand public. On s’est montré à des millions de personnes pendant plusieurs mois, et ça nous a permis de sortir notre premier album dans les meilleures conditions possibles. On préparait déjà depuis un bon moment avant de commencer l’émission et on avait déjà toute la structure autour de nous : label, producteur, etc. En fait, The Voice, c’était juste un plan stratégique pour nous…

On connaît « l’après The Voice », mais on sait peu les origines de Fréro Delavega ? Comment vous êtes-vous rencontré ?

09_Frero Delavega_Mathieu-10Jérémy Frérot : On s’est connu par le sport, et aussi la nature. On était tout les deux destinés à être professeur d’éducation physique. On était tous les deux sauveteurs en mer et on habitait dans la même ville donc on a eu l’occasion de se croiser pendant toute notre enfance. Mais ce n’est qu’en 2010-2011 qu’on a commencé à vraiment se côtoyer.

Après cette rencontre, tout s’est passé très vite… Comment on gère une telle ascension ?

Jérémy Frérot : En fait, ça a surtout semblé très rapide pour les gens qui regardent la télé. Nous on l’a vécu autrement. On a eu une ascension, on ne va pas dire progressive parce que y en a pour qui ça prend beaucoup plus de temps, mais qui a quand même duré près de six ans. Les gens n’ont vu que deux ans de ce qu’il s’est passé… Mais nous, avant, on a joué dans des bars, on a posté des vidéos sur Internet, etc. On a même signé avant l’émission ! Donc on avait déjà un petit parcours avant que tout n’explose aux yeux du grand public.

Florian Delavega : Ca ne nous a pas vraiment sauté au visage par surprise, en fait. On l’attendait cette ascension, on a quand même fait tout pour que ça arrive (rire)… C’était prévu ! En plus, l’année où on a participé à The Voice, on savait qu’on allait faire la tournée. Pendant The Voice, on était déjà en tournée, d’ailleurs! Et on préparait l’album aussi. Donc on avait déjà arrêté nos activités personnelles, et puis l’album est sorti et ça s’est passé comme on l’espérait ! On a tourné pendant un an et demi, puis le deuxième album est sorti et là, ça fait de nouveau un an qu’on tourne…

09_Frero Delavega_Mathieu-1Quelle cadence! Deux albums en deux ans, c’est beaucoup… Vous comptez garder ce rythme effréné ?

Jérémy Frérot : Non. C’est beaucoup de boulot, et c’est surtout beaucoup d’énergie! Là, comme vous pouvez voir, on n’en a plus beaucoup (rire).

Florian Delavega : Donc il n’y aura pas d’album en 2016 ni en 2017. On va tourner et profiter ! C’était le souhait sur cet album, de faire une longue tournée. Vu qu’on passe dans de grandes villes, et qu’on fait des Zénith, on ne pouvait pas non plus faire cinquante dates. On ne peut pas faire cinquante Zénith ! Donc il faut l’étaler sur deux ans, et ça nous permet de profiter un peu de tout ça.

Jérémy Frérot : On savait peut-être aussi un petit peu inconsciemment qu’avec le premier album, on serait parti sur une histoire d’un ou deux ans. Et on ne se voyait pas chanter pendant deux ans le même album. Il fallait qu’on raconte autre chose pour pouvoir continuer sans se lasser. Et du coup, on a dû écrire beaucoup plus vite!

On sait votre public très varié, mais vous, vous jouez pour qui?

En choeur : Pour nous !

09_IncRock_FreroDelavega_snappp_07Florian Delavega : On s’adresse au public qui nous écoute, c’est sûr… Mais nos chansons ne sont pas destinées aux enfants ou aux grands. On espère, en tout cas, pouvoir toucher tout le monde. Et on constate en effet qu’à nos concerts, il y a de tout. Il y a des jeunes bien sûr, parce que je pense qu’on représente aussi la jeunesse, parce qu’on est jeune, tout simplement. Mais il y a aussi beaucoup de gens plus âgés. L’autre jour, il y avait une mamy de 60 ans, qui était toute fière.

Qu’est-ce que vous pensez de la scène belge?

Florian Delavega : Alors en ce qui concerne le public belge, je pense que tout le monde est assez unanime sur le fait qu’il est très très chaleureux ! Nous, on en a fait l’expérience plusieurs fois, notamment à Bruxelles, et effectivement le public belge sait recevoir les artistes ! Après, la scène belge, malheureusement, on ne connaît pas vraiment… On a écouté un peu de Puggy à l’époque, Jali aussi, qu’on côtoyait déjà un peu avant The Voice. Mais on connaît peu l’univers musical belge. Boulevard des Airs, ils sont belges?

Non, ils sont français, mais on les adore quand même ! Et ils sont d’ailleurs sur scène en ce moment-même ! On vous remercie chaleureusement pour votre accueil, et on vous retrouve tout à l’heure pour le concert de clôture de l’Inc’Rock BW Festival.

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Pour lire notre compte-rendu du troisième jour de l’Inc’Rock Festival et du concert de Fréro Delavega, cliquez ici

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