Oyez, oyez, Mesdames et Messieurs! Ce week-end, le plus grand cabaret clandestin de Belgique vous ouvrait à nouveau ses portes et vous offrait un voyage dans le temps inoubliable au Jyva’Zik! Venez redécouvrir avec nous, le temps de ces deux soirées exceptionnelles, le meilleur que les années folles avaient à offrir! Car si on parle du meilleur, c’est parce que le collectif secret de résistants à l’origine du Jyva’Zik a mis le paquet pour la dixième édition du festival! Dix bougies, ça se fête, et ils auront réussi le pari d’organiser une édition plus grandiose que jamais pour ce festival dédié au burlesque, à la décadence, et à la folie des années 20!

jyvaQuoi de mieux pour organiser un cabaret clandestin qu’une ancienne usine sidérurgique désaffectée telle que celle du PAM Expo à Court-Saint-Etienne? Surtout quand celle-ci est entièrement ré-aménagée en cabaret de l’époque! Comme chaque année, une grande majorité des festivaliers se sont d’ailleurs pris au jeu pour l’occasion, de même que les bénévoles, en arborant fièrement moustaches, bretelles, chemises, chapeaux haut de forme ou bérets pour les hommes, et robes de soirées de l’époque, colliers de perles ou boas, et coiffures savamment étudiées pour les dames. Tout ceci contribuait à rendre l’immersion au cœur des années folles plus que réaliste et plaisante!

Plus jeunes et moins jeunes se côtoyaient dans une ambiance délurée durant ces deux soirées et de nombreuses animations étaient prévues autant pour les petits que pour les grands! Entre les baraques foraines, la grande enquête (permettant de remporter des jetons, et même des places pour le festival Esperanzah!), les jeux en bois, le grimage, le stand de tatouages temporaires, la piste de bowling et les shows au Cabaret, pas le temps de s’ennuyer au Jyva’Zik!

De nombreux artistes déambulaient également parmi la foule tout au long du festival, comme cet homme sur son vélo typiquement d’époque, ou encore l’Amicale de la Nouvelle-Orléans qui, après son show rythmé sur la scène du Cabaret, profitera de l’occasion pour aller continuer celui-ci dans la foule permettant aux amateurs de danse de se déhancher toujours plus!

Et si on retrouvait quelques habitués du festival comme le bar à alcools et vins pour le plaisir de nos papilles, le traditionnel barbier, vous offrant gratuitement l’occasion de remettre votre pilosité faciale aux goûts de l’époque, et la piste de danse “Silence, on danse!” sur laquelle chacun pouvait, armé d’un casque audio, aller profiter des sonorités vintages et décalées du collectif Gomazio et de leurs projections sur écran géant, quelques nouveautés firent également leur apparition pour notre plus grand plaisir! Je pense notamment au cinéma muet diffusant, tout au long de la soirée, des courts-métrages du style d’une très grande qualité!

Autres nouveautés de cette édition, ce funambule survolant la foule à intervalles réguliers, armé simplement de sa gigantesque perche et sans autre assurance que son talent impressionnant d’équilibriste, ou encore les sessions d’initiation à la danse organisée au début de chaque soirée! Mais ce qui ravira le plus les foules cette année, ce fut le grand retour du ring de catch! Rires et émotions fortes garanties dans ces combats titanesques opposant Monsieur Salvatore Bellomo et ses comparses, tandis que tous acclamaient leurs favoris!

Une fois les plus petits mis au lit, nous avions le plaisir, que dis-je, le privilège, de retrouver, au sein du cabaret, qui ne désemplissait pas à chaque représentation, les shows burlesques en compagnie de Natsumi Scarlett, Miss Anne Thropy, Soa De Muse, et Flying Willy! Des shows d’une rare qualité que ceux de ces effeuilleuses et effeuilleurs! Un régal pour les yeux!

Mais que serait un festival sans musique? Rien de plus qu’un grand rassemblement de joyeux fêtards. Si les années folles sont l’âme du festival, ses concerts au style si particuliers sont les battements de son cœur. Et ça, le collectif du Jyva’Zik l’a bien compris. Ils nous ont dès lors, cette année encore plus que les précédentes, concocté une programmation du tonnerre!

Avec des groupes venant de toute l’Europe, celle-ci avait de quoi nous laisser rêveurs! Du swing de Reverent Juke accompagné de Flying Willy et Colette Collerette sur scène pour un show des plus vivants, à l’électro-swing teinté de jazz de Swingrowers qui fera bouger la grande scène pendant plus d’une heure, en passant par les ravissantes dames de Elle & The Pocket Belles qui auront su charmer la foule tant par leur beauté pétillante que par leur talent en interprétant bon nombre de classiques du jazz et du swing de l’époque, le vendredi soir fut une soirée mémorable!

Mais le samedi le fut encore plus, à tel point que peu avant 22 heures, le festival afficha complet avec plus de 2500 festivaliers présents pour pas moins de 4600 sur tout le week-end! Chose totalement compréhensible quand on voit les groupes ayant fait le déplacement ce soir là! Des groupes aux styles plus variés que la veille, mais ayant tout autant d’énergie si ce n’est plus encore pour faire danser les festivaliers jusqu’au bout de la nuit! Ça commence avec What The Funk et leur style groovy, enchaînant sur le concert du prodigieux Bruce Ellison & The Jellodies au timbre de voix si spécial mais tellement génial! Gros coup de cœur pour ma part sur Scratchophone Orchestra et leur swing teinté de violon, mélange explosif et festif! La soirée se terminera en beauté avec le set de Dunkelbunt, qui verra se déhancher encore et encore chacun et chacune sur des sonorités venant des quatre coins du monde dans une ambiance jouissive!

Tous ces éléments firent de cette dixième édition du plus grand cabaret clandestin de Belgique une de leur plus belles réussites! Il ne reste désormais qu’à attendre une petite année pour se replonger avec délice dans la douce folie des années folles! Mais n’oubliez pas : Ne le dites à personne!

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