Relégués au balcon du Cirque Royal pour cause de salle trop pleine, pas de bain de foule pour votre serviteur en cette chaude Nuit Bota… Qu’à cela ne tienne, la vue était superbe pour revoir des valeurs sûres de notre chère scène rock belge, et pour découvrir l’étrange Jacques et son electro bricolo… Compte-rendu.

Toujours aussi sautillants sur scène, les Robbing Millions ouvrent la soirée dans une chaleur presque étouffante. Avec l’air de ne pas y toucher, les cinq musiciens font preuve d’une belle maîtrise de leur pop-rock psyché bordélique. Nonchalance attachante, sourires cool, un concert sans prise de tête qui nous met de bonne humeur pour la suite !

Après une pause d’une paire d’années, BRNS est de retour malgré un changement de line-up qui a vu le départ de l’un de ses membres fondateurs. Pour ce retour sur les planches, le quatuor a décidé de jouer principalement des nouveaux morceaux. Pas de Mexico au programme, seul My Head Is Into You trouve grâce aux yeux des musiciens et permet au public de montrer son enthousiasme. Sans se réinventer totalement, le groupe intègre quelques nouveautés et semble avoir affiné la formule qui faisait la qualité de Patine. Aux claviers omniprésents, mélodica, rythmiques syncopées, voix scandées et entremêlées, guitare triturée s’ajoutent une voix féminine mais aussi une flûte traversière qui se mêle à merveille aux passages plus expérimentaux de la musique de BRNS. Tim Philippe est impérial derrière ses fûts : malgré son jeu très créatif, le monsieur assure aussi le chant de manière habitée. Le groupe sortira prochainement un EP 4 titres, suivi d’un album en octobre prochain !

Comment décrire Jacques à quelqu’un qui n’en a jamais entendu parler… Né Jacques Auberger, le producteur improvise sur scène des beats à base d’objets du quotidien… Novice en matière de musiques électroniques, nous nous demandions ce que l’on allait bien pouvoir trouver dans ce live, mais résultat : on ne s’ennuie pas une seconde ! Durant 1h30, le public aura ondulé sur cette electro bricolo, observant avec attention l’étrange moine qui s’agite sur scène. Plongé dans son monde, le bonhomme a l’air d’avoir 50 idées à la minute, triture ses machines, enregistre une boucle de guitare, une voix, se tourne vers sa caverne d’Ali Baba et improvise un beat à l’aide d’un plateau de bar… Le public adore ! Comme certains rockers aiment escalader les structures de scène, Jacques s’offre ici pour climax un petit tout en monte-charge pour un dernier sample sur la structure des lights, puis s’en va à bord d’un caddie… Un moment what the fuck comme on en voit trop rarement, merci Jacques.

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