Ce mardi à l’Atelier 210, The Guru Guru et Lysistrata ont pris un malin plaisir à appliquer les meilleurs recettes de l’indie rock moderne. Excellente découverte pour l’un, grosse confirmation pour le second… Et une bonne claque musicale pour soigner un mardi soir un peu morne !

Lendemain de jour férié, mardi soir pluvieux, longue journée de boulot… Il ne fallait pas chercher bien loin les excuses qui auraient pu nous convaincre de rester le cul sur le canap’ devant The Voice… Médiocre programme, vous en conviendrez, mais l’affiche alléchante de l’Atelier 210 et une éthique musicale à toute épreuve (…) un ont eu raison de cette maudite flemme.

Venus du Nord du pays, The Guru Guru nous a mis une sacrée mandale d’entrée de jeu. La faute à un chanteur au charisme… particulier. Habité, Tom Adriaenssens parcourt la scène et, tel un prêcheur hystérique, harangue le public. Derrière, le groupe assure, notamment la section rythmique parfaitement en place. La recette math-rock/noise est certes connue, mais les influences sont bien digérées et l’énergie est communicative. Une bonne entrée en matière !

https://www.youtube.com/watch?v=6E7Pkzl4a8c

Difficile de décrire ce que l’on ressent à l’écoute de The Thread, excellent premier album de Lysistrata. Un sentiment d’urgence, de rage adolescente à peine contenue qui, pour notre plus grand bonheur, est décuplé en live. Pourtant, le trio parait réservé à son entrée en scène. La communication est brève, sincère. Pas de bullshit, la musique d’abord, on apprécie. Dès les premières notes, le son est très puissant, les voix écorchées. Ben (batterie) a du mal à modérer son énergie et arpente la scène tel un lion en cage lors des courtes pauses nécessaires à ses collègues pour ré-accorder leurs instruments. Il faut dire que les grattes sont violemment malmenées, entre arpèges typiquement post-rock, mélodies et rythmiques complexes, explosions post-hardcore et larsens déchirants. Une jouissive déferlante sonore !

Le groupe remercie le public avant un dernier morceau, – “pas de rappel, on n’en fait jamais“. Le coup de grâce est porté et le trio quitte la scène sur une tempête de larsens… 2h30 après l’avoir quitté, c’est les oreilles sifflantes et le sourire aux lèvres que l’on retrouve notre canapé, les joues encore rouges vif du double soufflet asséné par Lysistrata et The Guru Guru.

Please follow and like us:
error
fb-share-icon