C’est durant le festival Inc’Rock que Cédric Van Caillie, chanteur et guitariste du groupe Balimurphy, nous a accordé un peu de son temps pour une discussion des plus décontractée.  Un échange dans la bonne humeur qu’on vous livre tel qu’il s’est déroulé :

 

Gaël pour Scènes Belges : Est-ce que l’intégration de Rémi s’est faite petit à petit ou bien est-ce arrivé brutalement?

Cédric : Rémi, ça fait plus de 10 ans qu’on le connaît! On a beaucoup collaboré avant et ça a été une évidence de le prendre. Personnellement, j’adore la façon dont il joue et humainement, c’est vraiment un super mec donc c’était assez naturel, on n’a pas cherché très longtemps.


SB
 : Quelle est la valeur ajoutée pour un artiste d’effectuer des concerts en appartement?

C : C’est une autre manière de faire de la musique. Il y a un côté très acoustique et nous avons fait le choix d’avoir des instruments qui ne nécessitent pas d’électronique. Donc, on a l’opportunité de le faire assez facilement et quand on répète ou qu’on travaille, on le fait en acoustique dans une première phase.

 

SB : As-tu des endroits de prédilection pour la création des morceaux?

C : Ça peut… Mais ce n’est pas systématique! La plupart du temps ça se fait chez moi, quand je commence à avoir des idées de guitares, il y a des périodes où je joue énormément. Puis, j’ai plein de petites bribes de mélodies sur lesquelles je mets un peu de chant. J’ai un stock de textes à la maison et j’me dis: “OK ça, ça peut aller”.
Pour l’album précédent, nous avons beaucoup travaillé dans une maison qu’on nous avait prêtée du côté de Bièvre. Des morceaux de cet album ont été composés là-bas, on y est allé 3-4 semaines mais pas d’affilée.
Sinon, il y a plein de morceaux qui sont travaillés chez moi et puis je vais chez Matthieu (le batteur) pour retravailler et maquetter la chanson. Parfois, un morceau peut prendre des mois à sortir, par contre les deux morceaux composés là-bas ont été réalisés en une heure…
La magie de la création!

SB : Qu’est-ce qui orientent vos choix pour une pochette d’album?

C : C’est la première fois que sur une pochette d’album on voit nos tronches. Du coup, on ne les voit pas très bien! [rire]
Je ne sais pas pourquoi on n’a jamais vraiment assumé ça puis on s’est dit qu’on voulait le faire… et on l’a fait à moitié! C’est pour ça que cette fois-ci on a pris une photo.
François, qui est notre ancien guitariste, est parti créer sa société afin de monter des projets artistiques avec des artistes plastique. Ça fait plus de 20 ans qu’il est là-dedans donc il travaille beaucoup avec de jeunes artistes belges. Et toutes nos pochettes, c’est grâce à lui qu’on a rencontré les artistes.
La première pochette (Poussière), elle vient d’un photographe du Borinage du début du siècle et c’est son petit fils qui a retrouvé la plaque de verre et nous avons pu avoir une de leur photo.
Le deuxième (La Déroute), c’est Frédéric Penelle, un graveur sur bois qui a fait tous les personnages que nous avions d’ailleurs sur scène.
Pour la dernière (Nos Voiles), on a travaillé avec Jean-François Spasibo, un photographe belge qui habite à Paris maintenant. Qui en plus d’être un super mec, a un super univers. On avait déjà collaboré avec lui il y a 10 ans pour le spectacle “Au fil(m) du temps” et nous avons voulu retravailler avec lui parce qu’on aime vraiment bien ses productions.

SB : Votre musique me faisant beaucoup voyager, je me suis toujours demandé si le voyage vous inspirait particulièrement?

C : Les textes sont écrits par Matthieu, notre batteur, et François, l’ancien guitariste. Je pense qu’ils écrivent beaucoup en voyageant. Je compose les musiques et il y en a quelques-unes que j’ai faites à l’étranger. Mais on fait surtout voyager les morceaux en les faisant évoluer.
On ne l’a pas joué aujourd’hui mais on a un morceau appelé “Les 100 Planètes” qui dit :”Il y a 100 planètes qui nous attendent et 10.000 vies à occuper, qu’on n’est pas là pour comprendre, qu’on n’est pas là pour durer”.
Pour moi, c’est la chanson type du voyage parce que ça veut dire ça!
Le refrain de cette chanson, je l’ai fait traduire en italien car nous avons tourné là-bas. Ça fait des années que je travaille à Haïti et donc je l’ai fait traduire en Créole. Maintenant, je la chante en italien, créole et en français! Le but de cette chanson, j’espère, est de continuer à voyager et avoir de nouvelles traductions. A un moment important, marquant dans nos vies, pour nous dans un autre pays, on essaie d’avoir la traduction de ce pays-là.
Sinon les chansons ne sont pas forcément écrites à l’étranger, mais à côté de Balimurphy je fais pas mal de coaching (Belgique, France, Suisse, Haïti, etc…) donc ça me donne l’occasion de beaucoup observer les différentes manières de jouer et ça c’est inspirant.

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