« Leech » qui signifie sangsue en anglais, est le nouvel album de King Child qui nous colle déjà à la peau ! Après « Meredith », le groupe est revenu ce mois-ci avec un album épique, mêlant des univers différents créant une relation symbiotique entre les morceaux. La release party de l’album s’est déroulée au Botanique le 13 février dernier, par la même occasion nous avons eu le plaisir d’aller à la rencontre du duo fondateur afin d’en apprendre un peu plus sur ce projet si unique !

C’est au Bota’Bar dans une ambiance totalement décontractée, que nous avons retrouvé Quentin Hoogaert (chanteur) et Jean Prat (multi-instrumentiste), créateurs de King Child. 
Solenn, pour ScenesBelges : Pouvez-vous nous décrire en quelques mots votre rencontre ? 

Jean Prat : En fait avec Quentin, on s’est rencontrés quand on avait deux groupes séparés, on a joué ensemble et par la suite on a décidé de monter un projet ensemble : King Child. On a senti très vite que musicalement ça allait coller, après humainement… on aurait pu se détester (rires) mais cela n’a pas été le cas, on s’est de suite bien entendu.

SB : Comment s’est passée la réalisation de l’album entre vous ? Chacun a-t-il un rôle determiné ou vous faites un melting pot de vos idées ?

J : Artistiquement parlant ça a toujours été très simple de travailler avec Quentin. On travaille d’abord séparément, puis ensemble, puis séparément… puis ensemble. Cela n’a jamais été compliqué de commencer une chanson, ou d’en terminer une ; composer à deux est d’une simplicité incroyable. Moi en général je bosse la musique, et Quentin les textes.

Quentin Hoogaert : Jean m’envoyait souvent des grilles d’accords, ce qui m’inspirait les textes. Les lignes mélodiques étaient un bon départ sur lesquelles je pouvais improviser des paroles. Evidemment on retravaillait ensuite à deux les morceaux, pour en sortir le meilleur.

SB : Vous venez de sortir un nouvel album, « Leech » pouvez-vous nous dire ce qui a été le plus difficile dans la réalisation de ce projet et qu’est ce qui a été le plus beau ?

J : Le plus difficile a été de sortir du premier album. C’est bête mais tu te dois de faire mieux, de ne pas recopier le premier album, et en même temps ne pas partir n’importe où puisque les gens qui ont aimé le premier s’attendent à une suite. On sait créer un album, là n’est pas le problème, la question ici a plutôt été “est ce qu’on sait faire un deuxième album?”.
Et le plus beau a été de se rendre compte que malgré tout, on a réussi à sortir ce fameux deuxième album, seize mois après, avec de nouvelles compositions dont on est très fiers. On a su se renouveler et être créatif dès la fin du premier album.

SB : On sent dans cet album une vision affirmée d’un monde assez dystopique, pouvez vous nous parler de ce qui a inspiré la création de ces nouveaux morceaux ?

Q : Beaucoup de choses nous ont inspiré, comme les actualités, la place prépondérante de la technologie dans nos vies etc, il y’a plein de choses à dire. Après les morceaux se sont fait très organiquement, très naturellement sur base de faits quotidiens.

J : Effectivement, il y’a plein de choses à dire ; Dans cet album on parle de ce qui nous entoure, qu’on vit, de ce qu’on voit, cela nous a semblé une évidence pour tous les deux.  Après dans la vie on est pas pessimistes hein, on est plutôt marrants (rires) !

SB : « Leech » signifie sangsue en anglais, à quoi faites vous référence dans ce nom d’album ?

J : Une sangsue ça colle, tu ne peux pas t’en débarrasser, c’est inévitable. Cela peut être des personnes, des expériences ou encore nos défauts qui nous s’accrochent à nous, et qui peuvent nous empêcher d’avancer. Putain de sangsues quoi (rires) !

SB : Si vous aviez la chance de collaborer avec l’artiste de votre choix ce serait qui ?

J : Thom Yorke sans hésitation. Je me vois bien passer du temps avec lui pour composer quelques sons, on s’entendrait super bien c’est évident !

Q : Pareil pour moi !

Après cette interview, nous avons filé tout droit vers la Rotonde pour assister à cette release tant attendue. Des morceaux issus du premier album se sont entrechoqués avec ceux du deuxième, dans une ambiance et une énergie incroyable. On peut dire qu’on a pas été déçus par le concert de King Child, qui aura fait défiler le temps à une vitesse supra-sonique.
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