L’Inc’Rock se réveille sous un vent piquant pour une deuxième journée placée sous le signe du Hip-Hop. Le site incourtois a une fois de plus aligné un line up de qualité, avec notamment Youssoupha, DaddyK, Rim K ou encore Kid Noize.

Pour sa première scène, 13Mini ouvre le bal à la VOO stage devant une tribu de téméraires. Malgré le stress, le jeune rappeur balance un flow posé accompagné de beats nostalgiques. Une belle maitrise de l’espace scénique pour une première.

Vient ensuite Jakbrol, au flow et au timbre qui n’est pas sans rappeler celui de TTC et le style de l’ancienne “nouvelle scène rap” française. L’artiste harangue le parterre de courageux ayant bravé la météo orgueilleuse. Le Fuzati de nos campagnes mitraille une poésie crue et sans dentelle. Premier concert de la scène Win For Life, première belle découverte de ce samedi à l’Inc’Rock.

Sous le coup de 15h, un duo plutôt dynamique a fait son entrée sur une Voo Stage qui commence doucement à attirer quelques festivaliers. Pécar & Piwi donnent tout ce qu’ils ont, entre flow assuré, production soignée et métaphores bien trouvées. On oscille entre utopie et réalité, tout en tentant de nous réchauffer à l’intérieur du chapiteau. Les températures hivernales ne nous arrêteront pas!

Entre influences orientales et latines, Tawsen nous invite à découvrir un univers issu d’un melting-pot de ses origines diverses. Sa voix est posée, et on ressent le Maroc qui s’est joliment immiscé dans sa musique. Le chanteur est ici comme chez lui, et partage une volée d’ondes positives avec quelques pointes d’humour face à un public super chaud : un vrai showman !

7 Jaws balance son emo-trap oscillant entre ego-trip et faiblesse d’estime de soi sur le parterre d’une Voo Stage grisée par la perspective de la soirée qui l’attend. Si le public n’est pas encore très dense en cette fin d’aprem, il réserve cependant un accueil chaleureux et spontané au jeune rappeur de Sarrebourg dont on préfère la transparence émotionnelle des textes aux prods qui les portent, souvent plus efficientes qu’audacieuses.

Direction ensuite la Win For Life sur laquelle G.A.N se fait sacrément mousser avant que le public ne mérite sa présence sur scène. Il faut reconnaître que l’artiste (anciennement Ghandi) est presque chez lui puisque c’est la quatrième fois qu’il monte sur les planches incourtoises. Pendant près d’une heure, le rappeur balance des sons alternant entre son ancienne identité plus old school et sa mue actuelle, plus deep, plus trap, plus jump, plus boombap. On vous laisse deviner laquelle on préfère, le reste n’est qu’affaire de goût… Mais une chose est sûre: le rappeur au cœur ouvert est ici à la maison.

Après être une prestation collective l’année dernière avec La Smala, Seyte revient cette fois en solo face à une foule parsemée, mais surchauffée et complètement acquise à sa cause. Accompagné par Rizzla, le rappeur bruxellois livre un show honnête et généreux, entre hits persos et tubes de La Smala. De quoi réchauffer un début de soirée glaciale.

Turbulent, déconcertant, abracadabrant, Kikesa fait trembler mais ne rompt pas ! Ses rythmes alliant trap et électro à la variété moderne, retourne un public chaud bouillant ! Ça chaloupe sévère sur les planches. Une chose est sure, sa performance est jusqu’à présent le moment fort de la journée !

47ter débarque ensuite sur la Voo Stage en chauffant comme pas possible un public désormais présent en masse ! Les trois comparses parisiens sont venus “gâcher nos classiques”, sans retenue et sans prise de tête avec des freestyles de qualité. Ça saute, ça danse, ça pogote, bref la température commence à monter à l’intérieur du chapiteau !

Première grosse tête d’affiche de la journée, Youssoupha a mis le feu d’entrée de jeu, avec de talentueux musiciens qui accompagnent énergiquement son flow déchaîné ! Le rappeur reste en frontstage tout le long du show et délivre ses textes avec une puissance incroyable devant une foule en délire. Grosse ambiance sous le chapiteau Win for Life, et en même temps Youssoupha était très très attendu par ses fans, qui occupaient les premiers rangs depuis un bon moment !

L’Inc’Rock est chaud. L’Inc’Rock sort d’un concert de Youssoupha sous la constellation du gueudin. L’Inc’Rock se chauffe en scandant des chants scouts entassé sur les “crash barrières”. L’Inc’Rock veut Dosseh! Et le rappeur d’Orleans lui rend bien, dès son entrée sur scène, faisant fi des préliminaires pour lui balancer cash un énergique cocktail de basses sismiques et de punchlines. Dosseh retourne littéralement le parterre de festivaliers en feu qui s’offrent à lui. La nuit sera longue…

“Tonton” est dans la place ! Son public est là, prêt, chaud. Après un court warm-up, le padre entre en scène pour un show transgénérationnel. Sa voix éraillée, brute, mythique (même atténuée par l’autotune) traverse les âges, et enflamme une foule qui ne demandait que ça ! Epaulé par AP, Rim’k délivre, avec énergie, ses nouveaux titres ainsi que ses classiques de 113. Un show efficace et sur-mesure.

C’est ensuite l’homme-singe qui donne rendez-vous sur la Win For Life. Et il faut reconnaître que l’énergumène fout un épique dawa à réveiller les morts ! Un public euphorique accompagné du set au poil de Kid Noize, un cocktail qui ravi tout le monde! Les basses, le show et les pogos, tout est réuni pour une ambiance de dingue!

Du haut de ses 30 ans de carrière, qu’il a fêté il y a peu au Palais 12, Daddy K n’a plus rien à prouver au public incourtois. Le tonton du DJing belge joue littéralement avec la foule en enchaînant les montées et les rexims variet’, années 90 et electro-jump les plus improbables. Le public danse, s’accroupit, lève les bras, saute selon les désirs de l’artiste. Un bain de foule nostalgique, quelque peu survitaminé, un zapping Hit Connections et une ferveur ambiante qui feraient passer l’Inc’Rock Festival pour une finale de coupe du monde…
« Make the magic in the air », scandent d’une seule voix les survivants de cette deuxième journée d’IRF 2019!
À demain!
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