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Hellfest 2019 : Les portes de l’Enfer ce sont refermées.

C’est déjà le dernier jour du festival, la fatigue commence à se faire sentir mais c’est toujours valeureux et sous un soleil bien lourd que nous passons une dernière fois les portes de l’enfer.

On arrive tout juste pour assister au concert de Brutus dans la War Zone. Les louvanistes jouent devant un parterre déjà bien rempli et le trio ne se fait pas prier pour réveiller les festivaliers en alliant beauté et puissance. La performance de la chanteuse-batteuse Stefanie est vraiment bluffante dans les deux domaines. Quelle triomphe en fin de concert! Le public est unanime pour applaudir chaudement le groupe belge et trouver qu’un set de 30 minutes c’était bien trop court… Vivement leur retour en concert à l’AB!

Et hop, encore un enchaînement de concerts de qualité ! Messa nous hypnotise complètement dans la Valley, c’est non sans nous rappeler le style des belges de Black Mirrors, du stoner psychédélique avec une voix féminine. On n’aura pas pris 5 minutes pour rentrer dans l’univers du groupe, un mélange de malsain et de légèreté. Les italiens nous font planer haut dans la stratosphère du Hellfest. Étonnamment la nuque n’est pas encore trop douloureuse on se lâche alors complètement à en perdre la tête en se délectant des cris et pleurs de la guitare qui fendent l’atmosphère de la Valley.

On démarre notre marathon trash métal de la journée avec les californiens de Death Angel et on peut dire que ça envoie grave! Les mecs sont dans une forme olympique et jouent vachement bien avec le public. La nuque commence à en prendre un coup, les riffs rapides et entraînant nous empêchent de nous reposer. Une setlist variée qui donne un bon aperçu de l’ensemble de la discographie du groupe, pour notre plus grand plaisir.

On retourne à l’ombre de la Valley pour YOB et il n’a pas fallu 1 minute pour savoir qu’on retournerait les voir dans 3 semaines à Dour. Que ce doom / stoner metal est bon! On a découvert ce groupe lors de l’annonce de leur tournée estivale et on n’est pas déçu par la qualité du show live. Le son dans la tente est absolument impeccable, même si c’est particulièrement puissant et peut paraitre brouillon, ils s’en sortent vachement bien, surtout avec la voix massive de Mike Scheidt. Niveau décors, on se croirait en plein désert avec ce courant d’air chaud qui traverse la Valley.

Après une petite pause restauration durant Trivium on retourne sous le cagnard de la Mainstage pour les américains de Clutch! On les a vu fin de l’année dernière à l’AB et on ne boude pas notre plaisir de revenir casser la nuque ici à Clisson. Ils assurent complètement le show avec leur blues rock qui hume bon le Maryland. On fera quand même un petit passage par les fontaines pour se rafraichir pendant le concert et on peut dire que ça revigore ! Après s’être posé dans le désert avec YOB, ici on déboule à toute allure les fenêtres ouvertes le long de la Route 66 avec le son à fond! Big up au chanteur et ses goûts vestimentaires, il arborait un superbe t-shirt Funkadelic, groupe incroyable qu’on vous conseille de découvrir si vous ne connaissez pas.

Et bam on enchaine avec la patate Testament! Décidément cette programmation dédiée au trash est une excellente idée. On n’arrête pas d’en prendre plein la face et les circle-pits de succèdent dans la fosse. Ça faisait bien longtemps qu’on ne les avait pas vu mais assurément ils ont encore la pêche les vétérans du trash. Le début de set avec Brotherhood of the snake, voilà une sélection du dernier album qu’elle est bonne. Le reste du set est fait pour les fans, avec des classiques de la disco du groupe.

Une bonne demie heure de Stone Temple Pilots qui ne nous aurons franchement pas convaincu et puis direction le Temple qui n’aura jamais aussi bien porté son nom que pour Skáld! La cérémonie est lancée et on en fait tous partie. Ce rituel viking attire énormément d’adeptes, à nouveau le Temple ne peut accueillir tout le monde. Ça peut être un exercice difficile d’installer une ambiance aussi particulière dans un festival mais ici avec la foule qui s’est déplacée en masse aucun problème. Une expérience qui sera certainement à retenter en salle pour une immersion encore plus profonde.

On s’attendait plus ou moins au même topo que ZZ Top hier avec aujourd’hui les rockeurs sudistes de Lynyrd Skynyrd. Mais content de constater qu’ils ont quand même un peu plus de feu magique encore en eux. Les rednecks d’Alabama ont fait plaisir au public en proposant leurs plus grands classiques qu’il est toujours agréable à entendre une bière à la main pendant que le soleil descend doucement sur la plaine de l’enfer.

Réveil brutal maintenant avec Lamb of God, après la joyeuse balade de fin de Lynyrd Skynyrd on peut dire que ça contraste! La fameuse puissante double pédale a le don de bouger les foules et réveiller tout ça avant en distribuant des claques à tout va! Le métal qu’ils nous balancent est teinté d’une multitude d’inspirations, c’est complexe et très bien produit, encore une fois on souligne l’excellente qualité du son. L’énergie du chanteur couplée à la musique nous empêche de rester en place et on lance nos dernières forces dans la bataille!

Slash & Myles Kennedy enflamment la plaine de Clisson! On a déjà pu voir la formation à plusieurs reprises mais ce n’est pas pour ça qu’on allait les rater ce soir. C’est tellement bon en live, un moment comme ça partagé avec de belles personnes ça n’a pas de prix! Le groupe est comme à son habitude en place, pas de véritable surprise sur ce set, on a droit au morceau  Dr. Alibi en l’honneur de Lemmy. Pas mal de monde sont venu les applaudir certainement attiré par l’idée d’avoir un titre ou l’autre des Guns mais ce sont principalement les compos réalisées pour son projet avec le chanteur d’Alter Bridge sont jouées ce soir. Il faut quand même avouer que Slash reste un guitariste de génie et ses solos sont démentiels.

https://youtu.be/H2OjbS_GnS4

Et bardaf c’est l’embardée Slayer débarque sur la Mainstage 2 pour la clôturer et ça défonce tout! Un des groupes du Big Four frappe fort pour sa dernière date en France. Le show est à l’image de la musique, absolument dantesque, on en prend plein la vue et les oreilles. On aurait d’ailleurs préféré un son de guitare encore plus tranchant, c’était un peu dilué dans la masse. Toutes les projections, effets pyrotechnique, jeu de lumières rendent le concert encore plus énorme que ce qu’il est d’habitude.
Encore plus fort qu’un rouleau compresseur recouvert de piques enflammées! World Painted Blood, War Ensemble, God hates us all, Raining Blood et autres Angel of Death sont évidemment de la partie pour ce dernier concert sur le sol français du groupe historique de trash. On termine de détruire nos cervicales avec Slayer, un bel adieu à son public français!

A peine quelques secondes après le début du concert de Tool, les premières notes de Ænema résonnent que des frissons envahissent tout notre corps. Les projections sont à la hauteur de la réputation du groupe et leur son est impeccable, toute la justesse de leur prod si spécifique est rendue à merveille ici au Hellfest. Maynard James Keenan et sa voix sont au top même si placé vachement en retrait. La setlist est parfaite, jouant des raretés comme des classiques, l’heure et demi sera passée à toute allure! Ils ne tournent peut-être pas souvent mais franchement si vous avez l’opportunité de les voir, n’hésitez pas!

https://youtu.be/uCEeAn6_QJo


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