Dernier jour des Solidarités qui s’avère dansant et festif à souhait, au vu de l’affiche proposée.
Des noms bien connus de la scène francophone feront leur apparition sur l’imposante scène de l’Esplanade, afin de clore cette 7e édition des Solidarités comme il se doit ! A ce propos, des têtes d’affiches exclusivement françaises se partageront la programmation sur cette scène, avec L’Algerino, Aya Nakamura, Kendji Girac et Clara Luciani. On aura aussi droit à de belles découvertes du côté de Théâtre de Verdure et du Belvédère… Retour en texte, et en images :

Pour notre dernier jour, nous commencerons par le concert de Suzane. Petit bout de femme bourrée d’énergie, l’avignonnaise impose d’entrée de jeu un set électro immédiatement repris par le public qui se trémousse dès les premières mesures, transformant le Théâtre de Verdure en un chaudron bouillonnant sous les décibels. Néanmoins, derrière ces rythmiques pulsées, Suzane n’en est pas moins une chanteuse à texte. Observatrice du quotidien, elle distille aussi des messages forts, et s’insurge de la réalité à laquelle elle/on est parfois confronté.

Après cette belle rencontre, nous nous dirigerons vers la scène du Maquis, pour le show de Sonnfjord. Les Bruxellois, sous la houlette de Marie-Laetitia Mattern, offrent au public un set cohérent, alliant fraîcheur et légèreté. Avec sincérité, la chanteuse remercie plusieurs fois le public de sa présence et de son nombre. L’électro-pop du groupe s’accorde parfaitement à la douceur et au charme de la voix, enchaînant en anglais et en français, parfois même au sein d’un seul morceau, les différents hits du groupe.

On monte au Belvédère afin d’assister au concert de King Child. Le groupe assure une prestation de qualité, on sent qu’ils ont fait un grand bond en avant dans le sens positif du terme, depuis leur release au Bota. Plus affirmés et plus en place, ils partagent leur groove et leurs mélodies rock auprès d’un public curieux et attentif qui est resté tout le long du concert, comme interpellé par l’énergie du groupe et l’atmosphère qui règne dans cette salle intimiste. Groupe belge à suivre !

Juste après un interminable soundcheck ponctué de traits d’humour, les bruxellois d’Atome nous balancent enfin un set puissant, déjanté et chaud, très chaud, dans tous les sens du terme. Atome, c’est un univers à part, avec de longues périodes musicales entrecoupées de textes énigmatiques, voire délirants. Le groupe assure un set rythmé et dynamique tout le long du concert, dans l’espace réduit du Belvédère, malheureusement trop dépeuplé que pour rendre justice à ce show. On aura tout de même voyagé dans les tréfonds d’une galaxie lointaine durant une bonne heure, voguant entre électronique et rock’n’roll revisité.

On sort à peine du Belvédère quand on entend la production imposante de l’Algerino, premier artiste à ouvrir l’Esplanade en ce dimanche après-midi. On ne vous cache pas que le style très auto-tuné de l’artiste marseillais n’est pas forcément notre tasse de thé, mais il faut avouer qu’il assure un show dynamique devant un public venu en nombre et chantant ses tubes en chœur avec lui. Fun fact : Ses basses étaient tellement imposantes en terme de niveau sonore, que l’on a vite vu se dessiner une file importante au stand qui donnait gratuitement des bouchons d’oreilles !

Sur l’Esplanade toujours archi-comble, se produit Queen Aya Nakamura. Sur un fond coloré à son effigie, la princesse Parisienne enchaîne les tubes, un univers R’n’B, mélangeant pop urbaine et afrobeats. Les mélodies sont entêtantes, et on attends toujours la suivante pour nous défouler un bon coup sur des textes qui évoquent ses combats quotidiens. Elle bouge bien, mais on sent qu’il manque ce « petit plus » d’énergie pour convaincre les plus critiques d’entre nous. Mais on a quand même osé des petits déhanchés par-ci par-là, on l’avoue.

La folie n’est pas prête de se terminer, puisque Kendji Girac vient à son tour nous faire danser aux rythmes endiablés de sa guitare. La foule est tellement dense que s’y déplacer devient impossible, alors autant se prêter au jeu et profiter du moment présent ! L’ambiance est vraiment à la fête, et le showlight simple mais très coloré fait son effet. Après s’est dépensés pendant plus d’une heure sur des titres que l’on connaissait par cœur, il est temps d’aller se rassasier aux différents food-trucks du site (on a l’embarras du choix, ça c’est sûr !).

Enfin, Clara Luciani, tête d’affiche du jour, prend possession des lieux pour le dernier concert des Solidarités. Avec elle, on ressent un groupe d’amis, unis de longue date, et pas un “support act” accompagnant un chanteur à la gloire éphémère. Il y a de la complicité entre ces musiciens, et ça se sent. Le showlight plutôt dynamique seconde parfaitement un set assez rock et nerveux. Beaucoup de textes témoignent d’un engagement en faveur de la condition féminine. Un instant seule sur scène, Clara Luciani assure, guitare en main, les deux pieds bien sur terre. Pour l’anecdote, elle fera extirper du public une dame dont le nom est aussi celui du morceau: Eddy. Le set, assez court, se termine sur “La Baie“, suivie de “La Grenade“, titres phare de l’album, et dont le public en connaît bien les paroles !

Par : Eric Beaujean et Solenn Gousset

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