Quelques jours avant la première session de la saison 2019-2020 avec Yseult (FR) et Ana Diaz (BE) qui se tiendra au C12, on a rencontré Sébastien Deprez (Fifty PR), qui nous a accueilli dans les bureaux de l’agence, chez Créatis. Le projet : 

Les FiftyFifty Sessions, lancées en 2016 par Laetitia Van Hove et son agence indépendante de promotion et de marketing digitale (Fifty PR, pour laquelle Sébastien travaille) a pour but de faire la promotion des artistes émergents de la scène musicale belge et internationale.

Déjà en 2017, Laetitia Van Hove était interrogée par Paris Match sur la recette magique des Fifty, de quoi donner le ton : « Je fonctionne beaucoup au coup de cœur et ça coule souvent de source. Les artistes sont toujours emballés, notamment parce qu’on a déjà eu quelques très beaux noms . »* 

Et c’est peu dire. Depuis la première session en 2016, de nombreux artistes en devenir (aujourd’hui consacrés) se sont produits lors de ces événements, glanant ainsi un véritable boost de visibilité et de street cred’. A la louche ça donne ça ; Angèle, Bagarre, Lomepal, Juicy, Nathy Peluso, Papooz, L’impératrice, Agar Agar, Sonnfjord, Clara Luciani, Eddy de Pretto, Ulysse, Tamino, Tim Dup, Zwangere Guy ou encore Loyle Carner.

© Boris Görtz

Retour sur ce projet à taille humaine qui ne cesse de grandir :

  • Axel Coenen pour Scènes Belges : Rentrons directement dans le vif du sujet. Pour nos lecteurs, peux-tu faire un bref historique des FiftyFifty Sessions ?

Sébastien Deprez (FiftyFifty) :

Ce mardi, on va débuter la quatrième saison des sessions. A la base, celles-ci se tenaient dans la cave du JAM HOTEL, mais depuis on a quelque peu voyagé, (Kanaal Centre Pompidou, Atomium et maintenant C12) mais le concept reste le même. On programme toujours deux artistes, un.e Belge et un.e artiste international.e qui joue trente minutes maximum. La soirée est seulement sur invitation avec des places à gagner grâce à des concours partagés par nos partenaires médias, et le concert est retransmis en live sur Facebook. Les artistes que l’on sélectionne sont toujours des noms émergents sortant leur premier EP/album.
Niveau pratique, c’est la même équipe qui gère les FiftyFifty Sessions et l’agence de communication/agence de presse musicale (Fifty PR).
Mais concernant les sessions, on veut vraiment rester indépendant vis-à-vis de la programmation. Ce sont deux activités biens séparées. La plupart des artistes programmés aux sessions ne sont pas nos « clients ». Sinon, on aurait une perte de crédibilité et le but recherché n’est vraiment pas l’aspect commercial. Les artistes jouent gratos, et Fifty ne se fait généralement pas d’argent sur ces soirées. Ce n’est pas le but.

  • Scènes Belges : En regardant brièvement en arrière, on peut se rendre compte que pratiquement tous les artistes passés par ces sessions ont explosé. L’impératrice, Papooz, Angèle, Lomepal, Tamino ou encore Zwangere Guy et le britannique Loyle Carner pour ne citer qu’eux. Ce concert, c’est un levier ? Le bon show au bon moment ?

S.D. :
On en n’est pas encore là, on n’est pas COLORS ! (cfr A Color Show sur Youtube). Mais c’est ce qu’on recherche, oui. On est toujours hyper last minute dans l’organisation des Sessions (rire), mais c’est simplement parce que l’on veut vraiment attendre le bon moment pour l’artiste, et pour le public. On souhaite lier ces événements à l’actualité des artistes pour que les conditions soient idéales.

  • Scènes Belges : Que peut-on attendre de cette nouvelle saison ? Quelles seront les nouveautés par rapport aux éditions précédentes ?

S.D. :
C’est l’année de la professionnalisation (rire) ! On a bien évolué depuis la première édition.
On veut vraiment se concentrer sur les détails en termes d’organisation. Aussi bien pour le public que pour les pros, on veut créer quelque chose d’encore plus sérieux. On tient également à produire plus de contenu avec les artistes et être plus larges au niveau des styles musicaux qui seront proposés.

  • Scènes Belges: Comment se passe le choix ? Une thématique par session, un style ou justement l’inverse, faire un clash des genres ?

© Elodie Drareg

S.D. :
On essaie d’avoir quelque chose de cohérent lorsque l’on constitue la line-up. Aussi bien dans le style que dans l’ordre de passage sur scène. Pour la session de mardi (24 septembre), Ana Diaz et Yseult ont vraiment un style qui se complète.
Pour les prochaines, on pense peut-être à faire une session rap/hip-hop en octobre, une autre plutôt rock par après.
Du coup en cherchant vraiment une cohérence, ça produit des chouettes surprises.
Pour la première édition de l’année passée, on avait invité Flavien Berger et David Numwami (Le Colisée). Il s’est avéré qu’ils sont de vrais potes du coup David a fait une intervention dans le set de Flavien. C’était super !
C’est aussi pour ce genre de collaboration qu’on fait les Fifty.

  • Scènes Belges : Question plus pratico-pratique concernant le prochain Fifty Fifty Lab. Vous fonctionnez toujours sur invitation avec des concours partagés par vos partenaires médiatiques. On comprend évidemment l’intérêt de visibilité pour les sessions mais également pour les artistes. Un choix différent a été fait pour le Fifty Lab qui fonctionne sous billetterie classique. Pourquoi ce choix différent ?

S.D. : Ce concept d’exclusivité ça donne envie d’y aller. En plus de ça, on invite les professionnels du milieu, c’est vraiment une découverte. Les concerts sont en « formats apéros ». Ce qu’on souhaite avant tout, c’est de donner envie de découvrir l’artiste et d’aller le voir en concert complet par après. Ce qui nous permet d’avoir de très bonnes relations avec les salles de concerts belges et bruxelloises. Il y a vraiment une répercussion positive pour l’artiste après son passage chez nous, qui se traduit en vente de tickets et gain de visibilité grâce aux partenaires médias.


La suite ? Au prochain épisode ! 

Pour les plus curieux d’entre vous, Scènes Belges sera présent lors de la première FiftyFifty Session, et ne nous ne manquerons pas de vous faire (re)vivre cette belle soirée en perspective.

A VOS AGENDAS !

Histoire de ne pas faire les choses à moitié, l’équipe de FiftyFifty organisera leur premier festival les 7 et 8 novembre prochains. Le « Fifty Fifty Lab » se déroulera dans cinq lieux de Bruxelles (Bonnefooi, C12, …) avec une particularité fidèle à leur ADN, celles des curateurs.
Scènes Belges vous en dira plus dans les prochaines semaines avec la suite de l’interview axée essentiellement sur cet événement 100% découvertes musicales.

Plus d’infos sur la prochaine session : https://www.facebook.com/events/2989186797822096/

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