Troisième passage déjà par le Botanique ce dimanche soir pour le duo folk originaire de Tel-Aviv. Sur leur CV on aperçoit une participation à The Voice Israël, un premier album sorti en 2016, une reprise de l’éternel “Somethin’ Stupid”, une autre en anglais du “Sud” de Nino Ferrer, et un nouveau single sorti cet été, annonciateur d’un second album. Si vous aimez Lana Del Rey mais que vous cherchez à varier le plaisir, vous êtes au bon endroit. C’est la Rotonde qui a accueilli les délicates pulsations sonores et vocales de LOLA MARSH.

C’est dans une salle noyée dans les fumigènes que le duo Suisse de MEIMUNA fait son entrée pour assurer la première partie. Alors qu’une partie du public est néerlandophone, c’est en Français qu’ils vont assurer cette première partie. Dans ce duo mixte elle assure le chant et la guitare sèche, et lui s’occupe de la guitare électrique qu’il maitrise avec tact et doigté pour placer chaque note avec l’effet sonore souhaité. Meimuna c’est comme une bulle de savon qui s’échappe d’une salle de bain : doux, fragile et beau à la fois. On aimerait s’en approcher un peu plus mais on garde une distance pour ne pas détruire ce tendre équilibre. Le coté très épuré de la musique de Meimuna permet de mettre en avant la voix de sa chanteuse, entre confidence et mélancolie d’un temps révolu, comme sur le titre “Le temps des coquillages”. C’est un public curieux et très attentif qui va les écouter une demi-heure durant et les applaudir généreusement entre chaque morceau.

Place ensuite au deuxième duo de la soirée avec LOLA MARSH. Duo rejoint par trois autres musiciens sur scène. Des fleurs aux couleurs mutiples sont accrochées un peu partout sur scène et sur les pieds de micro sans pour autant être too much. Au sein du duo initial, c’est Yael Shoshana Cohen, la chanteuse, qui mène la troupe. Et ce qui frappe tout de suite c’est sa voix… une écoute à l’aveugle et il est certain que beaucoup vous dirait qu’ils s’agit de Lana Del Rey, comme déjà dit précédemment. Mais la comparaison est vraiment marquante. Elle n’a rien à lui envier cependant. Après une entrée en scène sans artifice, le quintet entame son set d’une grosse heure quart avec le titre “Days to come” sur des notes de synthés qui semblent vouloir nous embarquer au pays des merveilles. Un démarrage tout en douceur.

Mais ensuite le rythme s’accélère, jusqu’à ce qu’arrive les deux “tubes” du groupe : “Wishing Girl” et son nerveux yukulélé ainsi que le mid-tempo “You’re mine”. Et c’est à moment que l’on constate la force et la variété rythmique du répertoire de Lola Marsh : quasi chaque chanson peut s’accompagner d’un jeu de claquement de mains bien spécifique. Le groupe sait y faire et en joue en y faisant participer le public à de multiples reprises. Basique mais efficace. C’est ainsi que la batterie se fait parfois discrète et légèrement joyeuse et puis parfois profonde et sombre. Quant aux guitares, le jeu de celle-ci est très varié, partant dans de grandes cavalcades lumineuses dignes d’un Western, pour ensuite glisser vers quelque chose de carrément blues avant de finir en country dansante. Tout ça enrobé par un clavier aux sonorités claires et ensoleillées. Tout ça a de la gueule ! Le seule petit moment de flottement du concert arrive lorsque le lightshow se met en route en version stroboscopique de manière impromptue entre deux titres. Le temps de tout relancer et le groupe peut reprendre sa ballade musicale avec le public. Yael confie ensuite s’être blessé à la cheville il y a quelques temps et ne pas avoir pu danser comme elle le voulait ces derniers temps. Mais ce soir c’est bon elle peut y aller à fond. Et effectivement elle ne se prive pas d’esquisser des pas de danses sur presque chaque titre.

 

C’est aussi bien des extraits du premier album que quelques inédits du futur album à venir qui sont jouer ce soir, dont l’un qui est joué pour la toute première fois ce soir. En rappel, trois titres dont l’un interprété uniquement par le duo initial de Lola Marsh, avant d’être rejoint par les musiciens pour “Remember Roses” et le westernien “Hometown” en guise de final. On aura aimé la bonne énergie de l’ensemble de la prestation et la variété des compositions dans un style “pop-folk” qui peut parfois être monotone sur la longueur. Mais il n’en a rien été ce soir, bien au contraire.

 

 

 

 

 

 

 

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