Durand Jones & The Indications

En ce lendemain de manifestation poivrée façon « agent de la paix », on avait bien besoin d’un peu douceur histoire de panser les blessures des uns, et mettre un peu de baume au cœur sur les âmes abîmées des autres.

“Easily one of the best deep soul albums we’ve heard in years.” – DUSTY GROOVE

Ah !  Ça tombe bien, c’est ça qu’on recherchait. La soul, la vraie.

Authentique, douce et contagieuse, trois termes fidèles qui caractérisent la musique de Durand Jones & The Indications. Issus de l’université d’Indiana à Bloomington, les jeunes étudiants-musiciens, tous dans leur vingtaine, ont sorti en 2016 un premier album éponyme chez Colemine Records.

Depuis ? Les critiques dithyrambiques accompagnent le parcours du jeune groupe, de quoi donner toutes les armes aux soulmen de l’ouest américain pour produire un second album, paru le 1er  mars dernier. Intitulé American Love Call, on y retrouve une musique pure qui n’a rien perdu de sa générosité.

Influencé par Curtis Mayfield et la musique des 70’s, le quintet propose des compositions rêveuses aux rythmes qui feront battre le plus dur des cœurs. Une torpeur sentimentale conseillée par tous les bons disquaires.

Back to the roots

La première partie était assurée par le groupe funky/soul The Dip, originaire de Seattle. Pas forcément convaincu par les enregistrements studios, on avait tout de même envie de se plonger au plus vite dans une ambiance tendre et moelleuse. Et c’est exactement ce que The Dip nous a offert. Une musique dessinée pour le live, faite pour les lundis. Près de 45 minutes pour une première partie, un aspect non-négligeable qui permet au public, déjà bien présent, de se chauffer comme un pull à col roulé.

« Écoutez Durand Jones & The Indications ! »

Pardon, gardons notre objectivité journalistique infaillible …
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Dès l’arrivée sur scène du groupe de l’Indiana, ils embrassèrent les spectateurs d’une énergie pure en envoyant les morceaux phares « Smile », « Make a change «  tirés de leur premier album éponyme.
Résultat : on est conquis, on oublie tout (ou presque). Roulements de batterie délicieusement dosés, duo trompette-saxo accompagnants à merveille les mélodies du band des Indications. Quant à Durand Jones, sa voix rayée nous a rappelée le feu James Brown et le loin d’être feu Lee Fields. Il nous a ouvert son cœur pendant plus d’une heure trente de jouissance musicale saupoudrée de quelques interventions politisées mais surtout amoureusement engagées.
Du côté du public,  les interactions calées à la perfection avec une audience qui voulait résolument utiliser ses cordes vocales, se suivent et ne se ressemblent pas tant l’ambiance est au beau fixe.

A nu. A vif. Un plaisir.

On en oublierait presque de vous dire d’« Écoutez Durand Jones & The Indications ! Écoutez Durand Jones & The Indications ! Écoutez Durand Jones & The Indications ! Écoutez Durand Jones & The Indications ! Écoutez Durand Jones & The Indications ! Écoutez Durand Jones & The Indications ! Écoutez Durand Jones & The Indications ! Écoutez Durand Jones & The Indications ! Écoutez Durand Jones & The Indications ! Écoutez Durand Jones & The Indications ! Écoutez Durand Jones & The Indications ! Écoutez Durand Jones & The Indications ! Écoutez Durand Jones & The Indications ! Écoutez Durand Jones & The Indications ! »

En ajoutant une notion spéciale pour Aaron Frazier, le batteur/chanteur véritable plaisir musical tant son jeu et sa voix collent parfaitement à l’identité mélodique du groupe.

Plus qu’une nécessité, une écoute journalière de Durand Jones & The Indications est à prescrire par toutes les bonnes pharmacies.

Pour les fans de St. Paul & The Broken Bones, Curtis Harding, Lee Fields & The Expressions.

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