Comme chaque année, alors que le froid s’installe à nouveau dans notre petit pays, le collectif du Jyva’Zik ressortait sa machine à voyager dans le temps pour nous propulser une fois de plus dans les années folles pour un week-end décadent ces 1 et 2 novembre derniers !

Petit changement toute fois dans la formule de cette année : ce n’était plus au PAM Expo que le Jyva’zik Festival avait choisi d’installer ses quartiers, mais dans l’ancienne brasserie Grade à Mont-Saint-Guibert. Un choix judicieux, qui permit au festival de gagner pas mal d’espace pour s’installer, mais surtout, de bénéficier d’un lieux bien isolé et chauffer où les festivaliers ne devaient pas en permanence garder leur gros manteau !

Moustaches, bretelles, boas et rivières de perles étaient de nouveaux de sortie pour les festivaliers, tous jouant le jeu et ayant sorti leur plus belle tenue de soirée. Et en parlant de jouer le jeu, le jeu de rôle mis en place cette année fut une particulièrement belle réussite ! Très nombreux furent les festivaliers à se laisser entrainer dans le sauvetage du Temple de la Fête et de son Ordre de fêtards face au gang des Loups Noirs. Énigmes, rencontres avec des personnages hauts en couleurs de différentes classes sociales et formation dans des recoins obscures du festival, tout était mis en œuvre pour immerger un maximum les festivaliers participants !

Jyvazik jeu de rôle

On retrouvait également les célèbres, très attendus et tant appréciés shows burlesques, qui s’étaient installés dans la blanchisserie. La fine fleur des artistes burlesques étaient présents ce week-end pour nous faire frissonner de plaisirs avec leur représentations délicieusement décadentes. Mara de Nudée, La Veuve, Alekseï von Wosylius, Vivianne Dellamore, Chris Oh et le Big Bertha se sont relayées inlassablement durant ces deux soirées pour nous offrir des performances luxurieuses hors du commun !

Cette année signait également le retour des combats de catch, chaque festivalier étant impatient de voir ces professionnels en découdre sur le ring ! Tous se prêtaient au jeu, huant l’opposant de leur favori et acclamant les grands vainqueurs de ces rixes. Mais le catch n’est pas seulement une affaire de muscles ! Derrière leur masque et leur apparence de dur à cuir, certains catcheurs sont de véritables artistes. C’est ainsi que certains combats furent remplacer par des affrontements à coup de pinceaux et de marqueurs sur d’immenses toiles, avec de temps à autre une prise à un adversaire, parce que tout de même, ils restent des catcheurs !

Autre belle nouveauté au Jyva’zik Festival, l’apparition d’un hypnotiseur. Avec deux représentations chaque soir, Mr Sandman nous démontra avec brio la puissance de l’esprit humain à travers des shows mêlant humour, musique et bien sûr, de l’hypnose ! A côté de ça, on retrouvait le traditionnel barbier, rapidement pris d’assaut et complet, et le stand de tatouages éphémères. De quoi se faire un look d’enfer pour le reste de ce week-end décalé.

Jyvazik foule

La célèbre boite de nuit clandestine du festival, silence on danse, était bien sûr présente pour faire danser les festivaliers sur des sonorités vintage et décalées. Quoi de mieux, après avoir pris des cours de danse express au festival, que de pouvoir les mettre en pratique immédiatement ? Équipés de leurs casques sans-fil, tous étaient parés pour se déhancher et chanter à tue-tête jusqu’au bout de la nuit ! Mais revers de la médaille, silence on danse était plus que jamais victime de son succès et il fallait parfois faire la file un long moment avant de pouvoir obtenir l’un des sacro-saint casques.

Enfin, le Jyva’Zik Festival ne serait pas ce qu’il est sans ses concerts ! Même si le vendredi, nous n’avons malheureusement pas eu le plaisir de découvrir le Jazz & Roll de Laurent Vigneron & The Po’Boys, de nous dandiner allègrement sur les cuivres de Gustave Brass Band, de nous laisser charmer par le rythme envoutant du Blues de Jim Murple Memorial, subjuguer par Little Legs et son one-man band ou enflammer par l’électroswing de Jive Me et leurs textes rocambolesques, nous nous sommes bien rattrapés le samedi !

Avec quatre groupes présents ce samedi 02 novembre, on avait largement de quoi être comblés. Cette seconde soirée commençait en douceur, avec Swing That Bird, petit groupe de chez nous qui mêle avec brio Jazz, Swing, Funk, et bien d’autres styles. Quoi de mieux pour bien démarrer le festival qu’un mix de tous ces styles qui nous donnent tant envie de bouger ?

Jyvazik catch

On a à peine le temps de reprendre une bière et de regarder l’un ou l’autre combat de catch que déjà, la scène vibre sous les sonorités vintages de Hailey Tuck et de ses musiciens ! Entre Jazz et Swing, avec une touche bien à elle, cette jeune américaine sait comment charmer son public ! On se laisser doucement emporter par sa voix douce qui nous transporte tout droit dans une ambiance dignes des plus grands cabarets.

Si certains ont pu trouver certaines de ses chansons trop mélancoliques à leur gout, ce ne fut pas du tout le cas avec le troisième groupe à envahir la scène ce soir : Oh My God! It’s The Church! Une messe sur des airs de Rock, de Disco, de Soul ou de Blues, ça vous parle ? Un office spirituel et surtout spiritueux donné par le pasteur Michael Alabama Jackson, où vous vous faites bénir à l’absinthe, ça vous tente? C’est le genre de célébration en tout cas à laquelle on a eu droit ce soir !

Et quelle messe ! Si ça pouvait être comme ça tous les dimanches à l’Église, je deviendrais certainement le plus fervent des croyants! Des messes où l’on chante à tue-tête, où l’on danse à en perdre un poumon, où l’on se déchaine tout son saoul pour le “sexy” Jésus, on en redemande !

Jyvazik oh my god it's the church

Enfin, pour clore cette belle édition, qui aura rencontré un franc succès il faut bien l’admettre avec plus 4400 festivaliers présents sur les deux jours, un concert de Mezerg, déjà présent en 2018, semblait s’imposer ! Avec son style inimitable (du Piano Boom Boom comme il l’appelle), ce one-man band qui offre une véritable alternative aux DJs traditionnels de fin de soirée sait faire bouger les masses! La recette est pourtant simple : un piano, une grosse caisse de batterie, et des machins et des bidules pour créer et modifier les sons.

Mais ce sont souvent les recettes les plus simples qui sont les plus efficaces, comme nous le prouve une fois de plus Mezerg pour son second passage au Jyva’Zik Festival. Un passage largement acclamé.

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