La formation belge joue dans l’AB Club, c’est à dire la salle principale en version raccourcie, pas de gradin ni de balcon et la fosse est limitée à partir de la console son. En plus de ça des lustres sont installés au plafond de la salle pour donner une atmosphère un peu plus intimiste.
Nous voilà plongé dans une merveilleuse ambiance avant le lancement de la soirée.

On a déjà vu Brutus cet été durant un set bien trop court dans la Warzone du Hellfest (vous pouvez retrouver notre article ICI). On revient donc le couteau entre les dents pour 1h15 de concert cette fois-ci à la place des 30 minutes de cet été. Nos petits belges sont signés sur l’excellent label Sargent House, label américain qui accueille And So I Watch You From Afar, Emma Ruth Rundle, Russian Circles ou bien encore Red Fang dans son roster d’artistes.

Avant toute chose, Brutus se compose de Stefanie au chant et à la batterie, chose plutôt inhabituelle, Stijn à la guitare et Peter à la basse. Les quinze premières minutes de leur performance sont ultra explosives, ils démarrent le concert en trombe! Avec des effets de lumières très épileptiques, un chaos aussi bien lumineux que musical qu’ils maitrisent à ravir. Les morceaux s’enchainent sans véritable temps mort ou communication entre eux. Il faudra attendre une grosse demi-heure avant que Stefanie ne prenne la parole et converse un peu avec le public.

C’est à ce moment qu’on peut reprendre un petit peu notre souffle, car ce démarrage nous laisse à bout de souffle et presque sans voix. Il est très difficile de décrire leur musique, les influences sont multiples et le résultat qui en découle est tout simplement magnifique. On pourrait parler d’influences “math-rock”, “post-hardcore” ou bien encore “prog rock” mais le mieux est toujours d’écouter et vous faire votre propre avis sur la question du classement. On ressent quelque chose de profondément sincère dans leur musique, on la sent sortie des tripes comme avec peu de groupes. Ils offrent une sorte de chaos harmonisé ou bien une harmonie chaotique, tout dépend de comment on voit le verre, à moitié plein ou à moitié vide. Le chant habité de la batteuse nous hante sur chaque morceau, on y sent systématiquement de la sincérité et de la profondeur, des frissons nous parcourent régulièrement l’échine.
Le concert a véritablement filé à toute allure, on arrive au rappel sans s’en rendre compte, la setlist est bien agencée et permet de reprendre ses esprits de temps à autre après plusieurs morceaux intenses.

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