La force et l’amour de CHARLOTTE frappent le cœur de l’Abbaye
Nous voilà une fois encore en route pour Villers-La-Ville, en ce lundi soir plus que caniculaire. Après pas mal de scènes en festivals en 2018, des premières parties pour Mustii, Loïc Nottet et Mika (passant par l’AB, le Cirque Royal et Forest National, rien que ça !), et un premier album nommé « Force et Amour » en 2019, la namuroise CHARLOTTE s’attaque maintenant à l’Abbaye. Derrière un visage délicat et un regard perçant, c’est un univers onirique et mystérieux dans lequel elle nous invite sur ce premier album, et ce soir à Villers-La-Ville.
Mais avant ça, c’est le tout aussi mystérieux bruxellois Besac-Arthur qui assure la première partie, alors que le tonnerre gronde dans le lointain. Mystérieux car baroudeur musical au travers des continents. Il en découle une pop-folk mêlant français et anglais, aux sonorités dont les origines sont puisées aux 4 coins du monde. Il est notamment question du Québec, du Mexique, du Burkina Faso et d’un titre inspiré du film « Into The Wild ». Avec son chapeau d’aventurier et sa guitare, on situe le gaillard quelque part entre Ben Harper, Suarez et Da Silva. Certains de ces morceaux sont agrémentés de notes d’harmonica, mêlant la confidence au coin du feu avec les rythmes dansant venus d’un peu partout. L’ambiance est tamisée et une luminosité qui diminue rapidement laisse la beauté de l’abbaye resplendir dans le début de la nuit. Joli tableau visuel et sonore.
La nuit est donc déjà tombée lorsque deux musiciens montent sur scène. Quelques nappes de synthés et une respiration se font entendre dans les enceintes. En guise d’introduction, et depuis le bord de scène, Charlotte invite chaque spectateur à prendre conscience de son existence et à ressentir les choses. On se sent basculer dans une séance d’hypnose et de relaxation. Quelques profondes respirations plus tard, un enthousiaste « c’est parti! » résonne dans l’abbaye. C’est dans une longue et légère robe rouge qu’elle monte sur scène à pieds nus pour entamer son set, avec le puissant « Force et Amour ». Le light-show, d’abord statique, se transforme rapidement en une tempête de flashs à dominance rouge et blanche, alors que la grosse machinerie musicale à tendance électronique se met en branle avec vigueur. L’effet global est splendide et répercute toute la tension du morceau.