Initialement programmé au printemps 2021, c’est finalement à l’automne qu’à eu lieu, au Cirque Royal, le concert de CLARA LUCIANI. Ce concert s’inscrit dans le cadre de la tournée de “Coeur”, son second album qui a la délicate mission de succéder à “Sainte-Victoire” et son single “La grenade” qui avait tout explosé sur son passage en 2018. Ce second album se veut plus disco et rétro que le premier opus. En ce lundi soir de novembre, nous voilà donc hautement et vertigineusement perché dans le Cirque Royal pour assister au concert complet de la grande et élégante Clara Luciani.

La soirée commence avec un fond sonore en provenance des 70’s : ABBA, Plastic Bertrand, Boney M, France Gall, etc. De quoi nous donner une idée de la soirée qui nous attend. Et comme au théâtre la sonnerie retentit 5 minutes avant le début du concert. Les lumières s’éteignent ensuite et un bruit de battement de cœur se fait entendre pendant qu’un halo de lumière rouge bat au même rythme que ce cœur. Dans le public c’est déjà l’hystérie. Les cris explosent carrément lorsque la scène est éclairée et qu’apparait Clara Luciani dans son tailleur 70’s scintillant et coloré, une boule à facettes à la silhouette de mannequin en quelque sorte. Tous ses musiciens et ses trois choristes sont également fringués comme dans les années 70, avec un mélange de joyeuses couleurs vives. Le décor de scène est aussi d’époque avec de grands rideaux jaunes qui évoquent le plateau télé du légendaire Jacques Martin. Mais nous y reviendrons. Nous voici donc dans le vif du sujet avec ce premier titre, “Coeur”. Ce morceau donne le ton de la soirée avec un public qui tape dans les mains et qui se lève dès les premières secondes. Sur scène, Clara Luciani arpente la scène de gauche à droite avec des petits pas de danses bien placés. Elle nous lâchera quand même un joli coup de pied conquérant à la Street Fighter en cours de set. Outre cette occupation de l’espace colorée et dynamique, différentes projections sous forme de “mapping” sont faites sur le fond de scène, nous plongeant par moment dans des univers plein de fleurs et de cœurs ou alors carrément sur un plateau télé des 70’s avec des effets visuels gentiment psychédéliques qui ont fait le charme de cette époque. La première partie du set reste ainsi dans cette énergie pop et disco. C’est ensuite une tournure plus intimiste et sensible qui s’amorce, avec des morceaux plus posés et délicats comme « Monstre d’Amour ». Mais ça peut aussi devenir carrément rock et un peu dark par moment. Clara Luciani n’hésite d’ailleurs pas à saisir une guitare pour accompagner ses musiciens. Musiciens qui occupent eux aussi alors le terrain avec talent et doigté pour se lancer dans de grands solos bouillonant. Les lampes de poche des smartphones s’illuminent aussi un peu partout dans la salle durant « J’sais pas plaire ». L’ambiance se fait enfin sensuelle sur « Tout le monde (sauf toi) » présenté comme le moment séduction du concert. Clara Luciani ne se contente pas de venir interpréter ses chansons sans y mettre de sa personnalité à la fois délicate et drôle. Ses interventions entre les titres sont nombreuses et souvent un peu attendrissante ou alors carrément décalée. Elle prend par exemple soin de nous expliquer qu’elle va interpréter le titre « Sad and Slow » qui a été enregistré avec Julien Doré, mais que ce dernier n’est pas là ce soir et que ce n’est pas une blague, même si un de ses musiciens à les mêmes bouclettes que le chanteur. Un peu plus tard elle fait monter sur scène une petite fille dont c’est l’anniversaire ce soir. L’attendrissante scène tourne à l’interview style « Jacques Martin » avant que toute la salle ne chante un joyeux anniversaire à la petite demoiselle dont le regard est de toute façon obnubilé par Clara à ce moment là. Enfin, pour des raisons un peu obscures à expliquer ici, l’entièreté de la salle se met à chanter « Chef un ptit verre », avant d’enchaîner sur « Il est des nôtres ». L’ambiance est donc franchement décontractée. Mais Clara Luciani sait y faite pour se mettre le public belge dans la poche, comme lorsqu’elle évoque le fait que « La Grenade » passait à la radio en Belgique six mois avant que la France ne commence à s’y intéresser. Ovation assurée ! La dernière partie du set est une succession de hits qui nous font prendre conscience qu’en deux albums à peine Clara Luciani a produit un bon paquet de titres qui ne sont pas là pour faire de la figuration sur un album, sans pour autant faire de l’ombre aux autres. Il y a bien entendu le très actuel « Respire encore » un peu plutôt dans le concert, mais l’enchainement « Le reste » et « La grenade » fait sauter toute la fosse et se lever les gradins, même jusque tout en haut du plus haut siège de la salle (et c’est haut le Cirque Royal). Le rappel permet à Clara Luciani et ses musiciens de continuer la démonstration avec « La baie » (en version karaokée) et « Ma soeur ». Clara Luciani prend ensuite le temps de s’excuser car sa voix est en train de l’abandonner lâchement. Elle clôture la soirée avec le titre « Au revoir » en ayant de demander au public, non sans humour, de ne pas filmer au cas où sa voix l’abandonnerait pour de bon au cours du morceau. Ce petit côté « voix légèrement brisée » ne nous a en tout cas pas dérangé tout au long de la soirée, et lorsqu’on l’a entendu on l’a trouvé finalement assez charmeur. Rien ne semblait donc pouvoir gâcher la soirée ce lundi soir au Cirque Royal. Pour rappel, Clara Luciani reviendra à Bruxelles en mars 2022, mais à Forest National cette fois, et il reste encore des places ! Voilà qui est dit.

CLARA LUCIANI – Cirque Royal – 8 novembre 2021

Cœur – Amour toujours – Nue – Les fleurs – Bandit – Comme toi – Monstre d’amour – La place – Mon ombre – Respire encore – J’sais pas plaire – Dors – Sad & Slow – Tout le monde (sauf toi) – Le chanteur – Le reste – La grenade – La baie – Ma sœur – Au revoir

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