On l’évoquait dans un précédent article, et le jour-J est enfin arrivé pour Boris Engels avec la sortie de son livre « Mon Manager de Poche ». Pour rappel, ce livre évoque avec un ton décalé mais une certaine justesse différents aspects et tournants dans le métier d’artiste. Nous sommes allés à la rencontre de Boris, manager aux multiples casquettes et talents.

Solenn pour ScenesBelges : Hello Boris ! Alors on peut autant te voir au stand de merchandising agiter des CD’s, que dans une tournée internationale avec tes artistes, ou encore dans des séances de coaching. Peux-tu nous expliquer un peu ton « métier » pour le moins original ?
Boris Engels : En fait mon métier principal c’est manager d’artistes, mais de manière plus générale je suis ‘project manager’ dans l’industrie musicale. Ca comprends l’aide aux artistes dans leur stratégies, mais aussi organiser des tournées où j’embarque avec eux pour la logistique, la vente de CD’s, ou encore garde du corps dans certaines pays (rires) !
SB : Justement, en tant que manager, tu as dû en voir du paysage !  Raconte nous l’un de tes souvenirs les plus marquants.
B.E : Plus tôt je rigolais sur mon rôle de garde du corps mais j’ai une anecdote bien insolite à te raconter. En Géorgie, R.O et Konoba ont rempli une salle de presque 2000 personnes avec des fans qui hurlent les paroles du début à la fin. Assez dingue. Donc à mon habitude, en fin de show je vais derrière le bar vendre les CD’s puis les artistes nous rejoignent. Ce que l’on n’avait pas prévu, c’est qu’il y’a carrément eu une émeute de fans qui voulaient agripper les artistes, prendre des photos leur parler… A ce moment-là coincés derrière le bar j’ai dû vite trouver une solution. La sécurité a emmené les gars en loge tant bien que mal, et moi j’ai appelé des taxis pour qu’on puisse partir se mettre en sécurité. Quelle soirée !
SB : Avec tout ce que tu as appris depuis 7 ans de métier, je suppose que l’idée d’écrire un livre sur le fonctionnement du milieu musical est venue assez naturellement ?
B.E : Quand la pandémie est arrivée, après avoir passé un mois à annuler tous les événements prévus, je voulais de sortir un peu de cette ambiance pesante et morose en étant créatif. J’avais envie de challenges, de me lancer dans un nouveau projet. Un roman c’était un peu trop ambitieux, donc j’ai choisis une thématique que je connaissais déjà bien : le coaching d’artistes. Ce livre, c’est littéralement ce que je dis à l’oral, donc la structure était déjà assez claire pour moi.
SB : Mais à ce propos, n’est-ce pas compliqué de rester objectif lors de l’écriture d’un livre basé en grande partie sur tes expériences personnelles en tant que manager ?
B.E : Être 100% objectif c’est impossible, peu importe le sujet. Cependant, j’ai essayé de rendre le livre le plus générique possible, le plus global afin que les conseils s’appliquent à tout style de musicien. Après concernant l’industrie musicale en tant que telle, j’aborde le sujet dans les grandes lignes et de manière explicative afin que n’importe quel artiste s’y retrouve. Dans tous les chapitres je termine avec une partie un peu plus nuancée car les stratégies de ce métier peuvent être nombreuses.
SB : Donc à travers ces pages, tu montres la stratégie qui te paraît la plus « fiable », celle qui marche le mieux selon toi ?
B.E : L’industrie musicale est ultra complexe de base, il y’a énormément de contre-exemples et d’exceptions. Mais je pense qu’il vaut mieux faire une stratégie en « sous-marin » où tu mets un maximum de chances de ton côté, plutôt que de prendre l’exemple de quelqu’un qui a sorti un truc pas terrible mais qui a percé. C’est infiniment rare, et c’est plus raisonnable d’assurer ses arrières avec un ligne directive solide et une bonne réflexion sur le projet.
SB : Quelles ont été les difficultés principales que tu as rencontré dans l’élaboration de ce projet ?
B.E : Je dirais le syndrome de l’imposteur. Je me suis beaucoup posé la question de la légitimité que j’avais à sortir un tel livre. C’est pourquoi j’ai fait appel à des relecteurs en fin d’écriture, afin de savoir ce qu’il en était réellement et si je pouvais vraiment le sortir. Et puis ce qui est difficile à l’écrit, c’est qu’il faut trouver le bon sujet, le bon angle, afin d’être le plus précis dans les conseils donnés.
SB : Et ton meilleur moment ?
B.E : Le tout début de l’écriture, l’excitation du départ. J’ai écrit les 50 premières pages en deux jours tellement j’étais content de commencer le projet ! Je me suis acheté un nouvel ordi, et j’ai littéralement passé 48h à écrire presque non-stop. En plus comme j’écrivais des trucs que j’avais dit mille fois en coaching, ça m’a facilité le lancement. Les idées fusaient de partout (rires) !
SB : Pour le coup, toi aussi tu t’es fais coaché lors de l’écriture il me semble ?
B.E : Tout à fait. J’ai appliqué mes propres conseils en fait, une fois qu’un artiste à le fond de ce qu’il veut faire, il faut passer à l’étape suivante qui est l’encadrement par des professionnels. C’est ce que j’ai fait après l’excitation du début passée, après trois semaines, avec Laurence Ortegat, ma coach. Dès lors je n’étais plus tout seul, car j’ai monté une petite équipe autour de moi qui a servi à me professionnaliser dans l’industrie du livre, industrie que je ne connaissais que très peu finalement.
SB : Et où peut-on retrouver « Mon manager de poche » désormais ? A l’approche des fêtes c’est LE cadeau idéal pour tous les passionnés de musique.
B.E : On peut le commander sur mon site internet, Amazon (en format ebook ou physique), ou bien en passant directement via moi-même (via mon profil ou page du livre). N’hésitez pas à me contacter ! ]]>

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