Alors que le mois d’avril, où il est conseillé de ne pas découvrir d’un fil, touche à sa fin, la saison des festivals en plein air s’ouvre doucement. Direction l’Est du Brabant Wallon pour le premier round de la saison printemps-été 2023. L’INC’ROCK FESTIVAL lance en effet chaque année les hostilités en s’étalant sur trois jours. Particularité cette année : chaque journée de festival possède sa thématique musicale. Le premier jour est ainsi consacré au musiques électroniques et gros beats, la seconde journée se concentre autour d’une programme rap et hip-hop alors que la journée du dimanche s’oriente vers une programmation pop-rock plus large et grand public. Et ce qu’il y a de bien, c’est que lundi c’est congé, pas d’excuses pour ne pas faire la fête.

C’est donc une programmation de cinq DJ et producteurs que propose l’INC’ROCK pour cette première soirée du vendredi, tout ça entre vingt heure et deux heures du matin. Et c’est sur une seule et unique scène que les artistes vont se passer le relais tout au long de la soirée, évitant ainsi les temps morts. Nous voici donc parti pour marathon sonore de six heures !

Alors que le ciel est menaçant, c’est à DJ OLI SOQUETTE que revient l’honneur de balancer la première ligne de décibels dans les plaines brabançonnes. Derrière ce nom qui suscite forcément la curiosité et un début d’hilarité, se cache DJ Didjé (aussi membre des Gauff’) qui excelle autant dans l’art de chauffer un public que de mixer avec fluidité des titres aux influences diverses, entre disco des années 80 et productions électros plus récentes.

C’est ensuite MADEMOISELLE LUNA qui prend le relais. La DJ de Radio Contact peut compter sur sa fan base pour la soutenir. On est content de la voir sur scène, alors qu’elle continue à lutter contre le cancer. Mais il ne faut pas oublier que derrière cette étiquette liée à la radio au dauphin, Mademoiselle Luna est aussi productrice à part entière. C’est donc un set ultra-dense et remplit de blockbusters dance et grand public qu’elle propose ce soir, avec l’appui de Gaëtan Bartosz. Et ce n’est pas le froid et humide crachin persistant qui refroidit les très nombreux festivaliers amassés devant la scène.

DJ DADDY K prend ensuite les commandes de la soirée. Il déboule sur la plaine brabançonne avec l’énergie légendaire qu’on lui connait pour un set aussi dense que varié. Comme l’année passée, le “Ket de Molenbeek” retourne Incourt. C’est un décoiffant trip musical qu’il offre au festival, entre new beat des années 90 et ambiance survoltée des derniers hits hardstyle, sans oublier quelques incursions plus tournées vers les tubes actuels pour combler un public plus que chaud bouillant.

Après le Ket de Molenbeek, c’est le Kid de Charleroi qui monte sur la scène de l’Inc’Rock. Le visage toujours recouvert d’un masque de tête de singe ultra-réaliste, KID NOIZE propose un set entre pop, hip-hop et bien entendu musique électronique. On sait que Kid Noize envisage son travail de façon multidisciplinaire, alliant le son à l’image et l’animation, ainsi que la bande dessinée. Et c’est donc tout logiquement qu’il vient présenter “Nowera”, son nouvel album accompagné d’une bande dessinée. Bref, de quoi garder au chaud des festivaliers qui ne sont pas épargnés par le froid et l’humidité.

C’est en mode “mastodonte” que DJ FURAX va achever cette première soirée du festival, et ce malgre une petite coupure de courant au cours de son set. Fidèle à son identité sonore, c’est un set entre techno, hardstyle et jumpstyle qu’il propose aux festivaliers dans une ambiance survoltée. “Big Orgus”, “I Love DJ”, “Final Countdown” et “Supernova” font bien entendu partie des titres joués ce soir. Il est deux heures du matin lorsque les derniers fracas sonores et les derniers murs de fumigènes s’évanouissent dans la nuit. Les pres de 2000 festivaliers présents ce vendredi soir s’en vont au camping pour se reposer ou continuer la fête jusqu’à ce que leurs batteries ne soient entièrement déchargées.

Please follow and like us:
error
fb-share-icon