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INC’ROCK FESTIVAL – J3 : L’euphorie et le soleil

Troisième et dernier jour pour l’INC’ROCK FESTIVAL avec une journée dont l’affiche est clairement orientée vers le grand public et les familles, après une journée de samedi consacrée au rap. Bref de quoi permettre à tout le monde d’y trouver son compte. Et en plus ce lundi c’est férié, donc pas d’excuses pour ne pas en profiter à fond.

Alors que le soleil inonde enfin généreusement la plaine incourtoise, c’est à BERODE que revient l’honneur et la solennelle tâche d’ouvrir cette dernière journée du festival. Vainqueur du concours Franc’Off 2022, c’est dans un registre francophone que le garçon, qui fait aussi partie de Dalton Telegramme, anime la grande scène en compagnie d’un bassiste. Il en résulte des titres finalement assez rock et pop agréablement électriques.

Le festival veillant à proposer une affiche la plus ouverte possible, c’est aussi aux plus jeunes (accompagnés de leurs parents) que l’INC’ROCK s’adresse avec le spectacle musical des COMPAGNONS DU TEMPS. On retrouver là derrière PIWI, véritable spécialiste de ce type de prestation. Au programme : des versions revisitées des fables de La Fontaine, rap et festive à la fois. Les plus jeunes apprécient, les adultes sont charmés par le coté décalé et humoristique de la chose. Il est ensuite tout pour les plus jeunes d’aller s’éclater dans les nombreux châteaux gonflables.

Retour ensuite sur la grande scène pour le concert de JALI. Les compositions folk et ensoleillées du chanteur tombent à point nommé en ce milieu d’après-midi. Le garçon est là pour présenter les titres de son dernier album sorti en début d’année : « Paysages ». Il explique également qu’il a fait le choix de venir seul sur scène pour permettre à ses chansons de vivre sans artifice et faux-semblant sur scène. C’est donc armé de sa guitare acoustique et de sa pédale de batterie qu’il mène sa barque durant une petite heure face à un public aussi nombreux que réceptif. Son titre « Espanola » récolte bien entendu un joli succès à l’applaudimètre.

Cela fait maintenant une petite dizaine d’année que FUGU MANGO sévit sur les scènes du pays, dont certaines assez prestigieuses. On pense notamment à l’AB en 2018. Il y a chez eux la même fraicheur et les mêmes couleurs exotiques que chez les Flamands d’Arsenal : de la pop, de la dance, des sons et des rythmes afros et ensoleillés. Ils sont venus ici présenter quelques nouveaux titres en exclusivité. On apprécie tout particulièrement la présence de synthés aux couleurs chaudes et lumineuses et les jolies montées en pression qu’ils proposent sur leurs morceaux, rythmées par les percussions exotiques. Tout ça transpire la chaude soirée d’été au soleil couchant sur la plage. Un plaisir absolu ! 

Habitué de l’Inc’Rock, SUAREZ y fait son retour cette année. Ce concert vient s’inscrire à la suite de la tournée anniversaire des 15 ans de carrière du groupe. Au programme, un set d’une grosse heure alliant titres du dernier album et les plus grands, y compris le dernier single en date : « La vie devant ». Les festivaliers restent fidèles à Suarez, et ce malgré les années qui passent, et un dernier album qui n’a pas bénéficié de l’accueil qu’il aurait mérité, alors que le groupe prenait un virage plus synthétique en 2020. En tout cas on constate que toutes les chansons du concert nous sont familières, tout comme pour le reste du public qui donne régulièrement de la voix.

C’est sur la « petite » scène que nous retrouvons ensuite SHARKO qui vient défendre en live son dernier album sobrement intitulé « We love you David », en référence au prénom de son chanteur. Et malgré qu’il joue à l’heure stratégique où les festivaliers prennent d’assaut les stands de restauration, le public répond malgré tout présent pour un concert très rock et énergique, en formule trio basse-guitare-batterie.

Débarqués en 2018 sans crier gare mais avec grand fracas grâce au tube « A nos souvenirs », le trio TROIS CAFES GOURMANDS est présent ce dimanche soir à Incourt. On avoue avoir suivi l’affaire de loin, bien qu’ayant appréciés le texte saveurs locales des campagnes de ce titre. C’est donc avec curiosité, et alors que la nuit tombe doucement, que nous nous glissons parmi les festivaliers pour ce concert. Une fois que nous avons fait abstraction de ce hit, le groupe (qui sont à 8 sur scène) se révèle être une sympathique machine pop bienveillante et festive. Une bonne surprise n’arrivant pas seule, on apprécie la présence d’une musicienne classique qui passe du violon au violoncelle et à la flûte traversière. C’est, de manière prévisible, pour clôturer le set que le groupe interprète « A nous souvenirs » qui est repris durant de longues minutes par les festivaliers, même après qu’ils aient quitté la scène.

Véritable institution en Wallonie et en province de Liège, où nous sommes étonnés qu’aucune statue n’ait encore été érigée à leur gloire, LES GAUFF’ s’aventurent ce soir en territoire brabançon. Ils alternent entre chansons festives et blagues forcément un peu potache, garantie d’une ambiance bon enfant typiquement belgo-belge. Pour la justesse du chant on repassera (mais là n’est pas le but), par contre musicalement l’affaire tient plus que la route dans un registre rock eighties. Ils égrènent leurs tubes avec notamment « Millionaire », « Les Courses Akora » et « Vamos A Salou ». Les festivaliers sont aux anges.

Retour ensuite sur la grande scène pour le concert de clôture du festival avec MISTER COVER. C’est un set de deux heures que le groupe offre ce dimanche soir aux festivaliers. On connait la générosité live du groupe et nous sommes effectivement servis. Il n’y aura pas besoin de faire appel au service après-vente. La plaine de l’Inc’Rock prend des airs de karaoké géant avant que tout ça ne parte en chenille géante. Sur la setlist on retrouve en vrac : Manau, Rednex, Eurythmics, Calogero, etc. Le feu d’artifice musical est une réussite.

Clap de fin pour cette édition 2023 du festival qui, comme souvent, aura du jongler avec des conditions météorologiques changeantes, entre pluie, soleil et fraicheur nocturne. Le cocktail est idéal pour, en trois jours, prendre des coups de soleil tout en ayant chopé la crève. Pas de quoi entamer le moral et la motivation des festivaliers. Mais c’est ce qui fait aussi le charme des festivals. A l’année prochaine !

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