On continue à vous partager notre série d’interviews réalisées dans le cadre de l’INC’ROCK FESTIVAL. Aujourd’hui, nous vous proposons de faire connaissance avec NEPHTYS. Avec un nom qui fait référence à la mythologie égyptienne, la jeune femme se ballade entre soul et hip-hop avec l’envie et l’ambition de faire rayonner sa musique dans un environnement encore très majoritaiement masculin. C’est à sa descente de scène que nous sommes allés à sa rencontre.

Comment t’as vécu le moment sur scène, tu as kiffé ? 

Ouais, j’ai vraiment kiffé ! Franchement, Mic Controllers, c’est vraiment incroyable, les plateaux en général … Comme on est un peu en famille, on est bien entourés, on est toujours dans une bonne énergie et puis là vraiment, je suis venue avec ma team, j’étais bien entourée, du coup, elle foutait aussi le feu tout autant que moi. Franchement, bonne énergie, c’était très cool ! C’est un premier gros festival, on partage l’affiche avec des grosses têtes d’affiches donc c’est très cool, je suis très contente. 

Nepthys, ça veut dire lumière dans l’obscurité, ça définit ton univers musical ? 

En fait, c’est marrant que tu dises ça mais ouais, c’est un peu la définition. Si tu regardes l’EP « Roots », c’est quand même un peu plus dark que « I.D. » qui est sorti juste après. Même dans les deux pochettes, tu vois effectivement ce contraste et dans ma musique aussi. T’as aussi bien ce côté où je vais parler revendication, où je rappe en fait, parce que quand je rappe, c’est que je suis un peu plus agressive dans mes propos, en restant clean dans mon rap parce que pour moi c’est important, même si des fois j’ai envie de … tu vois ? (rire). Le fait que je chante, c’est mon moyen à moi de rallier les deux mondes et de ramener tout le monde parce que ça plaît à tout le monde d’avoir de tout qui se rejoint dans ma musique. Du coup, Nephtys, c’est la lumière dans l’obscurité et c’est vraiment l’associer au phénix et cette protectrice … Enfin, je trouvais que dans ma période de transition où j’allais le chant et le rap, je trouvais que Nephtys était ce qui me correspondait le mieux. Et elle est égyptienne et moi syrienne. 

 

Qu’est-ce qui t’a inspirée la chanson « Moonlight » ?

En fait, c’est dingue mais c’est Michael Jackson qui m’a inspiré ce son. Je ne sais pas si vous vous rappelez du son « All I wanna say is that they don’t really care about us » ? En fait, en pensant à ce son, j’avais toujours eu envie de parler, politiquement parlant, de tout, que ce soit de la nature, au niveau politique, l’argent, tout ce qui régit un peu notre monde en ce moment. Je trouvais que c’était un moyen de parler d’un truc revendicateur sur une prod complètement fun en fait. Et les gens peuvent s’éclater dessus et j’aime bien ça justement. Dans mes textes, c’est important de pouvoir amener les gens à écouter quelque chose de sensé pour tout autant danser sur le beat. 

Comment t’as trouvé ta place dans son monde RNB et rap (peut-être aussi fort masculin) ? 

En fait, oui, comme on a pu le constater aujourd’hui, il n’y avait que deux filles sur le pannel. Ce n’est pas que je pense que Mic Controller ne veut pas programmer plus de filles, mais justement, on cherche des filles. Donc les filles venez, il faut venir ! On veut juste être à égalité et se dire qu’il y a autant de meufs que de mecs qui sont représentés dans des festivals et pour le moment, ce n’est pas encore trop le cas. Nous on est le futur, on essaie de faire avancer les choses à ce niveau-là. Je suis venue justement avec mon groupe de meufs parce que je suis représentée par Le Sucre Production et c’est vraiment un collectif de meufs uniquement. Donc produit par des meufs, fait par des meufs, pour des meufs. J’avais envie de venir en force. 

Lors de ta prestation, tu as fait une exclu. Y a-t-il un album à l’horizon ? 

Yaaas, bien évidemment. Ce n’est pas un album mais un EP parce qu’à mon niveau, un album c’est un peu ambitieux, j’avoue. J’ai envie de prendre mon temps et les gens se disent que ça fait un an mais toute bonne chose vient à point à qui sait attendre. Je veux juste bien mâturer mon projet. Et là, effectivement, c’était ma première exclu et j’avais les chocottes, j’avais trop peur. J’ai terminé le texte cette nuit, pour la petite anecdote. Je n’avais pas terminé, je n’avais pas abouti ma maquette et ma manager me disait qu’il fallait que je fasse une exclu. On m’a envoyé le beat à 1h00 du matin donc j’ai terminé d’écrire, j’étais encore en train de répéter avant de monter sur scène et ça a bien fonctionné donc j’étais contente. 

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour 2023 ? 

De tout péter ! Franchement, de faire tous les festivals et en tout cas, pour 2024, ça serait bien de faire de gros festivals. Donc si vous m’entendez les Ardentes, Dour, t’as capté quoi (rire). 

 Un petit fun fact sur toi ? 

Un fun fact, j’aime trop le Ketchup. Je suis tellement fana de Ketchup que je le mets dans les pâtes avec de la crème. Excusez-moi les Italiens, la carbonara c’est avec du Ketchup. Je vous aime ! 

Vous pouvez retrouver NEPHTYS sur Spotify, Instagram, Youtube et Facebook.

INTERVIEW REALISEE PAR OLIVIA GODEAU, CELINE HADJIU ET SIAM HIJARI POUR SCENESBELGES.BE LE SAMEDI 29 AVRIL 2023 A L’INC’ROCK FESTIVAL.

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