Avant toute chose, il faut savoir que nous avons une histoire particulière avec le groupe Explosions in the Sky. Tout d’abord, nous sommes sacrément fans du style musical post-rock et encore plus du groupe Texan. Ensuite, et c’est le point important, c’est le dernier groupe que nous avons vu en entier lors de la tragédie de la tempête du Pukkelpop en 2011. Ils étaient sous la Marquee, après leur concert nous nous sommes dirigés vers la Main Stage pour Skunk Anansie qui n’aura malheureusement pas pu terminer son concert, avec les conséquences que l’on connait. Nous avons eu la chance de les revoir quelques fois depuis, mais cela reste particulier à chaque fois quand même.

Fondé au début des années 2000, le quatuor instrumental composé de Mark Smith, Munaf Rayani, Michael James et Christopher Hrasky a conquis les fans par son habileté à tisser des histoires sonores évocatrices, presque cinématographiques. Leur musique, caractérisée par des paysages sonores enveloppants, des crescendos épiques et des moments de douceur poétique, explore un large éventail d’émotions, de la mélancolie à l’espoir vibrant. Les performances live d’Explosions in the Sky sont une expérience transcendante. À travers des compositions sans paroles, le groupe parvient à établir une communication profonde avec son public, captivant les spectateurs par des crescendos envoûtants, des textures sonores riches et des arrangements méticuleux. Leurs prestations live sont souvent décrites comme des voyages sensoriels immersifs, laissant une empreinte émotionnelle durable sur ceux qui les expérimentent, voyons si ce sera encore le cas ce soir…

Il se fait rare que nous soyons aussi impatients pour un concert, mais ce soir on vous avoue qu’à 20h45, soit un quart d’heure avant le début, nous trépignons déjà d’impatience. On a écouté du Explosions in the Sky toute la journée, on est paré à vibrer pendant 1h30 comme rarement ! Les lumières s’éteignent, les battements de coeur se font plus rapides, un sourire démarre déjà sur notre visage, voilà que le groupe entre en scène et se place derrière leurs instruments. Avant de démarrer ils adresseront tout de même un petit message au public, les remerciant d’être toujours aussi nombreux pour les concerts en Europe, et tout particulièrement en Belgique. Une fois ce gentil message passé, le groupe peut nous délivrer sa musique providentielle. Ils lancent les hostilités avec Loved One du dernier album End sorti en septembre de cette année et malheureusement, quelque chose cloche à notre oreille. Est-ce que c’est parce que nous nous sommes placé trop près des baffles ou parce que nous sommes au balcon, on ne sait pas l’identifier, mais il y a un truc… Durant le deuxième morceau Catastrophe and the Cure, qui lui vient de l’album All of a Sudden I Miss Everyone avec lequel nous avons découvert le groupe et probablement notre préféré du coup, on voit Michael James se mettre en retrait vers son ampli. Petit problème technique, il faut remplacer l’ampli ! Enorme avantage de ce style musical, c’est que le groupe peut continuer à jammer durant les opérations techniques et le public n’y voit que du feu. Ensuite quand ils reprennent, le son est déjà meilleur que ce que nous avions au début, ce qui explique notre ressenti mais il reste encore quelques vibrations qui peuvent déranger, on se dirigera alors vers la fosse un peu plus tard pour mieux se régaler du son des texans. Les morceaux s’enchainent sans pause, comme à leur habitude, et nous sommes transportés dans une multitude d’univers lorsque l’on ferme les yeux. Car malheureusement pas de show light comme ils ont déjà pu en avoir par le passé, cette fois-ci ils ont optés pour l’option fumigène en masse saupoudré de quelques lumières d’ambiance, ce qui est très joli mais pas forcément varié. Et comme dès que l’on ferme les yeux avec cette musique on est transporté dans divers univers de notre imagination, ça ne nous pose aucun problème de passer la majorité du concert les yeux fermés.

On peut passer d’une sensation de vol au-dessus d’un désert en toute liberté (un peu comme le jeux-vidéo Journey pour ceux qui connaissent), à une promenade dans une forêt dense du Nord de l’Europe, éclairé seulement par la lune et une aurore boréale. Ensuite ils peuvent nous plonger dans les tréfonds de la terre, avec ce mélange de crescendos et de breaks qui font virevolter l’esprit dans tous les sens. Vers le milieu du concert arrive notre morceau préféré du groupe, The Birth and Death of the Day, que visiblement nous ne sommes pas les seuls à apprécier vu l’enthousiasme que le public montre aux premières notes. Avec tout ça nous arrivons à la fin du concert et nous voilà repu d’une musique qui nous aura fait voyager et qui fait un bien fou !

SETLIST :

Écrit par Gaël Rinclin