Retour dans l’univers captivant de LORD ESPERANZA venu défendre, au Museum du Botanique à Bruxelles, son dernier album Phoenix. Accompagné du talentueux NINO VELLA, l’artiste a enchanté le public en lui offrant une performance vibrante allant de la douceur à la puissance, soulignant ainsi l’évolution de sa carrière. Entre anecdotes intimes et échanges chaleureux, l’Enfant du Siècle a partagé, à cœur ouvert, des moments uniques avec son public belge. Plongez dans la métamorphose artistique de Lord Esperanza à travers l’allégorie musicale d’un Phoenix qui renaît d’album en album. Un voyage sonore qui captive et conquis, confirmant ainsi son impact sur la scène musicale. Mais avant de passer la soirée avec L.O.R.D., nous avons eu le plaisir de découvrir la fraicheur de BARON.E (prononcez Baron-Baronne) !
Le Museum du Botanique a récemment vibré au son ensoleillé de BARON.E, le duo suisse qui mêle habilement mélancolie et festivités. Faustine Pochon et Arnaud Rolle ont illuminé la scène en assurant la première partie de Lord Esperanza. Dès les premières notes, BARON.E captive l’audience avec son mélange unique de musique électronique et d’indie pop. L’ambiance électrique du Botanique s’accorde parfaitement aux vibrations légères et pétillantes du duo, créant une soirée où la mélancolie et la fête s’entrelacent de manière douce et agréable.
Faustine et Arnaud investissent la scène avec une énergie contagieuse, transportant le public à travers leurs titres emblématiques tels que « Jeunesse Dorée » et « Bleu ou vert ». L’interaction chaleureuse entre le duo et le public crée une atmosphère intime et passionnée. L’entièreté du public n’hésite pas à se chalouper avec entrain sur « Chanson d’amour ».
Le concert est ponctué de moments mémorables, où la voix envoûtante de Faustine et les arrangements d’Arnaud crée une symbiose musicale inoubliable. Le timbre de voix de la jeune femme et son sourire chaleureux n’est pas sans rappeler celui de notre Angèle nationale mais – et on risque de se mettre quelques fans à dos – avec une sincérité sur scène bien supérieure. En parlant de moments mémorables, un concours de cri sauvage est d’ailleurs organisé par le duo avant « bb l’eau salée <3 » pour faire remporter une bière. Et oui, qui dit pays de la bière dit qu’on remplace le cocktail sensé nous transporter sur la plage par une spécialité belge. Bon on espère que l’effet escompté a transporté le gagnant sur du sable blanc et lui a fait oublier la grisaille d’automne qui a gagné la Belgique depuis quelques temps. En parlant de bière, le duo suisse fait d’ailleurs une jolie référence à la Blanche de Namur dans leur chanson « Créature » alors qu’ils se trouvent en territoire bruxellois.
Leurs différents singles et EP ont jeté les bases d’une carrière prometteuse laissant présager un avenir radieux qu’on ne manquera pas de surveiller BARON.E.
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Cela fait quelques années que nous gardons l’évolution de Lord Esperanza à l’œil. Ses textes et son énergie nous ayant déjà mis une grosse claque au festival Esperanzah! en 2019, il était évident pour nous de passer notre soirée avec lui. C’est notre troisième expérience du Phoenix Tour et on peut vous assurez que ce fut chaque fois une agréable surprise ! Après une version plutôt intimiste dans l’ambiance surchauffée de la cave de la Maroquinerie de Paris et une ambiance très underground au Ground Control Gare de Lyon, c’est dans le sublime Museum qu’on retrouve le jeune artiste parisien pour un concert qui s’annonce encore très chaud !
Les choses simples étant les plus belles, c’est sur le même titre d’ouverture de l’album que Théodore Desprez donne le top de cette soirée ! Dès les premières notes de « Roi sans Couronne », seule la voix envoûtante de Lord Esperanza résonne dans la salle, accompagnée par le doux jeu de Nino Vella, créant ainsi une introduction saisissante au concert.
Il ne faut pas attendre bien longtemps pour que l’artiste présente son complice, Nino, avec qui il a travaillé à toute la création de l’album défendu ce soir et qui embarque naturellement sur cette tournée. Celui-ci ne se fait pas prier pour nous faire entendre tout son talent et c’est ainsi accompagné que le jeune Lord navigue avec une aisance déconcertante entre douceur et puissance, captivant les spectateurs, faisant vibrer l’atmosphère et nous prenant aux tripes. Saluons également son ingé son et régisseur Florian Chstrs qui vient sublimer le tout par son travail.
Le minimalisme de la scène, marqué par un drapeau noir aux couleurs de Phoenix démontre que Lord Esperanza n’a pas besoin d’une scénographie imposante pour laisser une empreinte indélébile dans l’esprit de son public. Ajoutez à cela une excellente ingé lumière, Mathilde Rambourg-Schepens, et vous avez le combo gagnant ! On saluait déjà son travail d’éclairage au concert de Terrenoire à Tournai en décembre dernier et on peut vous dire qu’elle n’a absolument pas perdu de son talent et ce quel que soit le style musical !
Le public du Botanique se montre très chaleureux, participant activement en reprenant en chœur les paroles de l’artiste tout au long du concert. L’énergie dans la salle est tellement palpable que L.O.R.D. place cette date en lice pour devenir la meilleure de la tournée. En moins d’une demi-heure sur scène, il souhaitait déjà prolonger ce moment éternellement, mais, à défaut, il entrecoupe le concert de douces anecdotes, se connectant ainsi davantage à son auditoire.
Le lien particulier de Lord Esperanza avec la Belgique n’est pas nouveau, rappelons son titre « Infiniment vôtre » avec Roméo Elvis en 2017 ainsi que deux collaborations fructueuses avec Scylla sur leurs albums respectifs. L’artiste exprime donc tout naturellement sa joie de retrouver le public belge après une dernière performance à l’Ancienne Belgique en 2019.
L’émotion monte encore d’un cran lorsque Lord Esperanza dédie sa chanson « Les Ombres » à son oncle, Raymond Chanté, malheureusement décédé mais donc l’héritage musical a inspiré Théodore dans sa carrière artistique. C’est cette connexion avec son oncle, également rappeur et écrivain, qui a donné un sens profond à sa passion pour la musique, comme il l’a partagé avec simplicité sur scène. La musique est alors devenue pour lui un moyen, beau et précieux, d’échanger avec des inconnus et les réunir autour d’une émotion commune.
L’instrumentation des chansons, qu’elle provienne de Nino Vella (du duo Rouquine) sur ce nouvel album ou de Majeur Mineur dans les œuvres précédentes, démontre l’influence éclectique de Lord Esperanza, du rap classique au jazz, donnant une touche unique à sa musique. Comparé à Nekfeu par le passé, Théodore a évolué vers des influences plus classiques, évoquant des parallèles avec les textes poignants d’un Jacques Brel des temps modernes. L’échange constant avec le public et les moments intimes, comme la récitation, depuis le balcon, d’un poème écrit à sa maman, ont ajouté une dimension personnelle à la performance.
Profitant de la structure de la salle, il prend de la hauteur pour interpréter, avec une douceur sans nom, « Château de Cartes ». Simplement éclairé d’un spot blanc, la scène apporte une dimension plus profonde encore à cette sublime chanson dédiée à sa maman. L’interprétation est légèrement plus lente que sur l’album et ça n’a pour conséquence que de nous mouiller les yeux un peu plus rapidement qu’à l’accoutumée.
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Le concert a oscillé entre des moments plus intimes et des montées d’émotions, culminant avec une interprétation magistrale et presque animale de « Believe » de son album « Drapeau Blanc » (produit en 2019 par Majeur Mineur) pour le plus grand bonheur de l’assemblée présente depuis plusieurs années. Le public a été transporté dans le temps avec des classiques tels que « Boulevard » (« Internet » – 2018), « Maria » (« Polaroïd » – 2017) et « Drapeau Noir » (album homonyme – 2017) qui se fini sous une ovation du public botanien, le saluant ainsi comme étant définitivement le meilleur de la tournée.
La soirée se conclut en apothéose avec « Jamais Assez », très récemment accompagné d’un visualizer, offrant un final enivrant. En résumé, un concert de Lord Esperanza c’est un peu des montagnes russes pour un fan de sensations fortes : une montée en douceur qui fout la chaire de poule et prend aux tripes, un climax galvanisant apportant un shoot complexe d’émotions entre mélancolie et frénésie, et une redescente qui ne donne qu’une seule envie : repartir pour un tour de plus, encore et encore !
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Bain de foule, pogo ultra chaud et titre en exclut live, il y aurait encore beaucoup à dire sur ce concert mais on ne voudrait pas vous gâcher la surprise ! La tournée Phoenix se poursuit, le rendez-vous est donné pour la finale au Trianon de Paris le 16 décembre 2023. Une occasion à ne pas manquer pour vivre l’ambiance unique de ces concerts, où les âmes du public et des artistes fusionnent pour créer un moment éphémère, vibrant et précieux.
Notre reportage photo de la soirée est disponible ICI.