Nous voilà de retour de cette édition 2023 du festival de Dour et on en aura encore vécu des beaux moments sur cette plaine. Au travers de cet article on espère vous faire revivre les expériences vécues durant ces cinq jours d’amour et de musique !

On arrive assez tôt sur site malgré les bouchons sur la route, ce qui nous permet de faire le petit tour habituel du site pour voir les changements apportés. Car le festival n’a jamais hésité à bouger des scènes, aménager le site différemment d’années en années, on a beau venir au festival depuis près de vingt ans, chaque année on refait le tour pour se repérer. Grâce à ça, nous avons pu capter la fin des concerts de Ada Oda sur la Last Arena et Grace Ives dans la Petite Maison dans la Prairie qui a donc bougé de place. Comme pas mal de scènes dont la Boombox puisqu’elles ont été interchangées. Gros avantage de notre côté, la nouvelle scène le Garage (scène rock / métal) se situe juste à côté de la Balzaal, de la Brasserie et la Petite Maison Dans la Prairie, on va pouvoir économiser nos pas. Ce qui, on le rappelle, n’est jamais une mauvaise idée sur un festival, surtout aussi éprouvant que peut l’être Dour. Passage par la scène Rockamadour pour se chauffer doucement avec les sons soyeux de Gee Lane, Dj Vénézuélienne basée à Barcelone. L’ambiance est détendue, les pieds dans le sable pour se trémousser gentiment, c’est plutôt pas mal pour débuter son festival en douceur.

Notre premier choix de concert pour cette édition ira au collectif namurois Glauque ! On se retrouve dans notre Petite Maison dans la Prairie adorée et malgré l’heure, fin d’après-midi, le public s’est déjà déplacé pour assister à la prestation électrique du groupe. Ça n’a pas manqué, les mecs se déchainent sur scène, ils tiennent la barraque de main de maitre. Peu importe qu’ils remplissent la salle où ils jouent, ou bien si le chapiteau n’est qu’à moitié rempli, ce que dégage le groupe est magistral ! On est content de voir les gens se presser à remplir la tente quand le concert a commencé parce qu’il faut qu’un max de monde les découvre en live. Leur interprétation vous prend tellement aux tripes qu’il est impossible de résister à l’envie de danser, sauter et s’éclater avec eux. Etant donné qu’on les a découvert y’a déjà quelques années, on constate avec bonheur la grosse évolution du collectif tant au niveau des compositions que de ce qu’ils proposent sur scène. Un concert absolument réussi qui démarre, pour nous, cette édition du festival d’une bien belle manière !

Après une traditionnelle réunion d’équipe à la Brasserie, on retourne vers la Petite Maison dans la Prairie pour The Notwist, groupe de rock alternatif Allemand que nous avons découvert ici même à Dour en 2007. C’est le quatrième passage de la formation sur ces plaines et du haut de leurs trente ans d’expérience, ils nous régalent. Tout est fluide et s’enchaîne de manière naturelle dans leur setlist. Malheureusement pour eux la tente n’est pas pleine à craquer, mais heureusement pour nous parce que nous pouvons profiter du show tout devant sans être complètement compressé. Quel moment hors du temps incroyable le groupe nous sert. L’avantage d’être tout devant également c’est que la lumière du jour nous dérange beaucoup moins qu’à l’arrière de la tente. On profite pleinement du show light qui nous est offert et il faut avouer qu’il est bien foutu ! En plus le groupe nous sert une setlist parfaite de festival, comprenant leurs meilleurs titres ainsi que les nouveaux qu’on est heureux de découvrir en live. Contrairement au Hellfest, ici les sets ne sont pas spécialement courts, on a droit à une bonne heure de la part des Allemands, même si ça nous aura paru rapide tellement c’était l’extase. Ça fait déjà un bien fou de regoutter aux guitares à Dour.

Donc en parlant de guitares, on se retrouve au Garage pour le concert des Américains de Attila qui nous viennent tout droit d’Atlanta, plutôt connue pour son hip-hop que ses guitares. Leur metalcore nous fournit des breaks à foisons pour casser la nuque et le dos en deux. Concert franchement bien sympathique même si assez conventionnel pour le style musical. L’énergie que dégage le groupe est bien transmise au public qui leur renvoie sous forme de circle pit et autre moshpit géant dans la tente.

Qui dit jeudi à Dour, dit Drum’n’Bass ! On passe donc pratiquement une heure à la Balzaal pour se délecter du projet Killbox, comprenant les vétérans Ed Rush et Audio. Les mecs savent ce qu’ils font, ils n’ont plus rien à démontrer et donc nous servent un set complètement frapadingue avec des morceaux issus de leurs deux albums mais aussi des grands classiques du style qui font danser toute la Balzaal. Cette prestation nous a bien galvanisée, on repense avec nostalgie à nos jeunes années où nous pouvions enchainer plusieurs heures de set comme celui-ci, mais ça c’était avant.

On repasse du côté du Garage pour aller voir la première demi-heure du concert de ces punks Français de Tagada Jones qui sont toujours aussi efficace en live. Rien de particulier à signaler lors de cette partie de show à laquelle on a assisté, c’est foufou, ils communiquent beaucoup avec le public et l’ambiance est très bonne enfant et engagée. Après quelques hochements de tête on retourne de l’autre côté du site pour voir les Français de The Blaze.

On clôture donc cette première journée avec le duo français The Blaze sur la Last Arena. Petit démarrage en retard mais rien de dérangeant, cependant… Les spots de lumières qui sont devant les écrans et donc gâche les projections du groupe, on n’a pas du tout aimé… Certes la musique était tout à fait grandiose, mais visuellement ça nous a complètement cassé l’ambiance. Ce qui est dommage parce que les visuels du groupe sont bluffant, et nous avons été vérifier après le concert, sur les autres dates les spots n’étaient pas devant les écrans. Dommage pour le côté visuel du show, on aura quand même bien kiffé la musique.

On passe au vendredi et avant d’arriver sur site il en aura fallu de la patience… plus d’une heure pour faire 600 misérables mètres. Et pourtant nous sommes partis assez tôt de la maison, mais ça n’aura pas suffi, on a vite compris qu’on allait rater le premier concert qui nous intéressait. On s’estime heureux car avec l’accès presse on peut prendre une autre route, mais les festivaliers ne sont pas sortis de l’auberge et à mon avis eux, ils en ont pour encore une bonne heure ou deux avant d’arriver à leur parking… Notre photographe arrive après sa journée de boulot et c’est la même misère, les bouchons n’auront pas diminué de toute l’après-midi jusqu’en début de soirée. Coup rude pour le public.

Départ de la journée, on retrouve des amis un peu avant l’ouverture de la Balzaal pour prendre l’apéro et une fois chose faite, direction ladite scène pour le DJ set de Hector, un bruxellois qui officie plutôt vers la techno bien lourde et rapide. L’ambiance berlinoise est plus que perceptible dans ce set, quel régal de démarrer la journée de concert la tête dans les baffles avec du gros son et des potes ! Il n’y a d’ailleurs pas que la musique qui tabasse, le soleil œuvre également de plein fouet. On est bien content d’aller s’abriter dans le Garage quand l’heure de Black Mirrors arrive.

Ça faisait un moment que nous n’avions pas assister à un concert des Belges de Black Mirrors mais voilà notre envie comblée. On rappelle qu’ils sont signés sur le très gros label métal Napalm Records, ce qui leur permet de se développer un peu plus à l’international, on mesure donc bien la chance de les revoir chez nous. On assiste à la fin des réglages son du coup on se met directement dedans et ce qu’on entend nous fait déjà du bien. Le début du concert ne fait que confirmer tout le bien qu’on pense du groupe, ça doit faire 2-3 ans qu’on ne les avait pas vu et wow, quelle belle évolution ! Encore beaucoup plus à l’aise sur scène qu’auparavant, chaque membre du groupe est un petit show à lui seul. La voix de Marcella est toujours aussi ensorcelante et on la trouve plus puissante, mieux placée, on sent qu’il y a une nette évolution de ce côté-là également. On doit dire aussi que le son du concert est plutôt bon, ce qui est relativement rare à Dour, le son n’était généralement pas très bien mixé et surtout beaucoup trop fort, alors quand c’est bon on le note précieusement. Petite surprise spécialement pour le festival de Dour, le groupe invite Charles à venir chanter sur scène avec eux pour une très belle collab’, moins rentre dedans, plus sensuel, durant laquelle ils font pleurer les guitares et on aime ça. Ça nous offre une belle petite pause dans un concert qui envoi pas mal depuis le début. On prend un pied de fou, c’est un des groupes qu’on attendait pour cette journée et on n’a pas été déçu. Le public remplit la tente au fur et à mesure que le concert passe, et on finit avec un chapiteau presque plein à craquer.

Découverte du jour avec les Français (vous remarquerez qu’on en verra beaucoup durant le festival) de Structures ! Comme on le fait généralement, on aime découvrir les groupes en live, et on peut dire que la musique du duo venu d’Amiens s’y prête parfaitement. Un post-punk teinté de cold-wave qui parvient, malgré la chaleur, à nous transmettre cette froideur héritée du style musical. Le duo venu de Picardie maitrise son sujet et la scène, les morceaux s’enchainent aisément et finalement ça passe à une vitesse folle. Belle découverte live qu’on ajoutera à nos playlists après le festoch’ !

Après une réunion bien constructive à la Brasserie avec nos collaborateurs habituels, on retourne à la maison… enfin au Garage quoi, pour aller voir les Irlandais de The Clockworks. Du rock loin d’être extrême, on laisse ça pour la journée de demain, on est plutôt dans un style Bloc Party, Franz Ferdinand, 3 Doors Down, etc… Ce n’est pas le genre de concert qu’on va passer dans les premiers rangs maintenant, mais à la console son c’est nickel. Bien que l’on entende quand même la Balzaal tabasser lors des moments les plus calmes. Franchement ça passe, comme la scolarité du commissaire Bialès, c’est bien mais pas top. On pensera quand même à rajouter 2-3 de leurs morceaux à notre playlist également après le festival, parce que ça rafraîchit le genre qu’on a pas mal entendu durant notre adolescence.

Place à Pypy maintenant toujours au Garage ! Quelle énergie, quelle communication, quel investissement ! La chanteuse n’hésite pas à venir au plus près du public. Pour être honnête il n’y a pas grand monde, on se sent un peu comme les valeureux gaulois qui défendent leur petit village rock mais on s’en fout parce que le plaisir qu’on prend dans cette tente, peu importe le nombre, est toujours aussi intense et plaisant ! Ce concert est véritablement furieux et il est impossible de ne pas se laisser tenter à pogoter et sauter. Après que la chanteuse se soit payée un petit crowdsurfing, le bassiste et le guitariste décident d’inverser d’instrument. Un final foutrement dantesque qui est à la hauteur de ce que le groupe a balancé ce soir à Dour ! On aura encore fait quelques belles découvertes aujourd’hui et ça fait du bien.

On termine notre journée dans la Boombox avec le producteur Belge de bass music Eptic ! Dix ans après son premier passage sur le festival, le gaillard a entre-temps collaboré avec les plus grands, Dj Snake ou bien encore Marshmello. C’est vous dire le niveau et la renommée du garçon. Ça n’a pas manqué, il nous a sorti un set ab-so-lu-ment DE-MEN-TIEL ! Dire qu’il a fait exploser la Boombox serait encore un euphémisme, parce que même en dehors de la tente c’était le dawa. Connaissant sa musique on s’attendait évidemment à avoir du lourd, mais à ce point-là, on ne s’y attendait pas. On se déchaîne sur les montées, on explose sur les drops et tout le monde est dans une ambiance de fête et profite au maximum du moment. Il nous a balancé des remix de Kendrick Lamar, Teriyaki Boyz ou bien un medley nostalgique avec des tracks de Flux Pavillon, Dj Fresh et d’autres grands noms de l’époque, quelle folie ! Un seul mot pour décrire ce set de Eptic : ZBEUL ! Bordel ce qu’il nous a envoyé dans la gueule ce n’est pas permis. Voilà LE set que nous attendions avec impatience et on n’a pas été déçu, très grosse dépense d’énergie de notre côté alors on terminera doucement avec Paul Kalkbrenner sur la Last Arena de manière beaucoup plus posée avant de rentrer à la maison.

Nous voilà arrivé à la fameuse journée du samedi, que nous attendions avec pas mal d’impatience car nous allons enfin pouvoir profiter pleinement de cette nouvelle scène, Le Garage. D’accord, nous avons droit à une programmation un peu plus rock grâce au retour de cet espace, mais c’est vraiment en ce premier jour du weekend que l’on sait qu’on peut passer notre journée entière dans cette tente. Cependant, ce n’est pas trop notre genre de rester dans un style musical pour toute une journée, on fera donc quelques choix méticuleux pour pouvoir profiter au maximum de ce que cette journée a à nous offrir.

On commence avec le groupe d’origine Israélienne mais installé du côté de Liège et leur doom puissant, hypnotique, Wyatt E. Le style musical du groupe est un régal en début de journée, ça permet de se réveiller en douceur et dégourdir les muscles. Parce que le troisième jour du festival commence à piquer un petit peu quand même d’un point de vue musculaire. A force de faire les foufous pendant les concerts, on se rend compte qu’on n’a plus vingt ans ! On se laisse facilement entraîner par l’atmosphère du concert, les rythmes hypnotiques nous transportent dans le désert de Wallifornie. Groupe qu’on ne peut que conseiller aux amateurs du genre car ils apportent des sonorités orientales plutôt intéressantes à ce style.

Malheureusement pour Hangman’s Chair ils ont beaucoup de problèmes de son, notamment au niveau des micros. Une bonne demi-heure d’attente avant de pouvoir résoudre les soucis nous aura été fatale, on n’assistera qu’à 15 minutes du concert car nous devons nous rendre dans la Boombox. Mais ce n’est pas grave, on a déjà vu le groupe et ils devraient repasser pas loin de chez nous, du moins on l’espère !

Et ben mamène, on n’allait pas rater le dernier concert de Lorenzo à Dour quand même !? Malheureusement pour son public, le rappeur de Rennes a annoncé que ce serait son dernier album et sa dernière tournée, il ne fallait pas le rater donc. On se retrouve avec pas mal de copains pour profiter de ce concert dans un esprit hyper décontracté, comme les mecs sympas sur scène là. Ils déroulent les bougres, ils aiment cette ambiance de Dour comme ils le rappellent régulièrement et ça ne sent pas le fake comme on peut le ressentir parfois avec pas mal d’artistes internationaux. Cependant le choix de la setlist n’était clairement pas pour nous plaire, et ce choix est tout personnel, mais nous n’avons pas eu droit à Power Rangers, Légende Vivante, Damdamdeo ou encore Le Daron. En revanche niveau show il assure, la scénographie est en place, avec son poto Rico toujours là pour rebondir à ses bêtises, ils savent ce qu’il faut dire et faire sur ce festival.

On sprint dans l’autre sens pour voir la deuxième moitié du concert de Regarde les Hommes Tomber. Comme pour leur copain d’Hangman’s Chair on commence à les avoir vu un petit paquet de fois et donc on pense qu’on peut le dire sans retenue, on est devenu aussi fan des Nantais ! Et ce n’est pas pour rien, même si on arrive en cours de set, on est complètement pris par leur musique post black métal et le soin qu’ils apportent à l’esthétisme de la conception de leur show, c’est tout bonnement beaucoup trop bon ! Les morceaux sont longs, immersifs, introspectifs, il nous arrive souvent de fermer les yeux pour se laisser dériver par la musique et ça fait du bien. Le concert nous aura paru bien court, forcément en arrivant à la moitié, mais on se doute qu’on aura la chance de les revoir dans les mois à venir.

Passage super rapide d’une vingtaine de minutes par la Last Arena pour voir quand même un peu de Phoenix et les Français sont terriblement en forme ! On arrive pile pour If I Ever Feel Better et on peut constater, au fait que le chanteur est en sueur chemise à moitié ouverte se roulant par terre, qu’ils ont donné tout ce qu’ils avaient sur ce concert. Du coup ils ont réussi à nous garder jusqu’au bout et c’était un vrai plaisir d’entendre à nouveau des titres comme 1901 ou Rome.

Le marathon continue, on retourne de l’autre côté du site dans le Garage pour Birds in Row qui sont… Français ! Comme la majorité des groupes qu’on a vu aujourd’hui. Étant donné qu’ils ont refusé de jouer au Hellfest cette année à cause des problématiques liées au festival et à la programmation, il ne fallait pas les rater ce soir. Quel groupe incroyable, leurs performances transpirent la sincérité et la viscéralité. Ils mélangent pas mal de styles pour sortir leurs morceaux, impossible et inutile de les définir il faut surtout venir les voir en live. On est sorti de leur concert complètement lavé mais ravi au possible d’avoir pu y assister, on remet ça quand vous voulez les gars !

Quand on reçoit la notification du concert d’Orelsan alors qu’on est en plein Birds in Row on décide d’aller jeter un coup d’œil à la setlist du rappeur de Caen et on constate que c’est la même que la dernière fois que nous l’avons vu à Ronquières l’an dernier. Du coup on profite des dernières minutes du concert au Garage avant de filer à toute allure vers la Last Arena, et timing parfait on arrive pile pour le début du show. Alors oui c’est effectivement exactement le même show que la dernière fois mais bordel que c’est efficace. Du coup pas grand-chose à raconter sur le concert, tout est rôdé, millimétré et terriblement bien foutu. C’est comme regarder un film que l’on connaît, on passe une excellente soirée sans grande surprise. Avec les morceaux classiques, le medley, le tournoi de Civilisation Fighters dont Antonin sortira grand vainqueur par deux manches à une ! Le concert est puissant, impeccablement interprété, même si Ablaye abuse un peu du fameux Doureuuuuuuh du festival, le public se laisse à chaque fois avoir et le relance de plus belle.

On arrive déjà au dernier jour du festival, c’est fou comme le temps passe vite quand on s’amuse et qu’on est bien entouré !

Encore un giga coup de coeur pour les Toulousains de SLIFT ! Le trio, composé des frères Jean et Rémi Fossat, respectivement guitariste-chanteur et bassiste, accompagnés par leur pote d’enfance Canek Flores à la batterie. Ils nous pondent un rock garage fusion puissant et électrisant. SLIFT nous emmène tout simplement sur une autre planète ! Bordel qu’est-ce que c’est bon, ce savoureux mélange des styles si délicieusement délivré, les boucles hypnotiques sur lesquels ils jouent et laissent crier leur guitare nous font voyager et nous lâcher complètement. Quelle giga grosse claque encore du groupe qu’on pourra retourner voir encore et encore à la moindre occasion. On est content de constater que les personnes que nous avons emmené à ce concert en ressortent absolument ravies également, voilà des nouveaux fans conquis par la prestation du trio.

Petite pause ravitaillement en appréciant Lambrini Girls confortablement installé sur les bancs devant le Garage. Même si nous ne sommes pas sous la tente, le son va tellement fort qu’on l’entend très bien de là où nous sommes. La chanteuse donne l’impression d’avoir une énergie complètement folle. On aura la confirmation plus tard par un ami qui était tout devant, visiblement elle a passé autant de temps sur scène que dans le public. On notera également la bonne qualité de son pour les instruments, ce qui n’est pas monnaie courante pour le style musical.

Direction la Balzaal pour un artiste qu’on ne connaît pas du tout mais qu’on nous a fortement conseillé depuis le début du festival, Patrick Mason. Un DJ qui nous a sorti une grosse Techno sacrément bien enchaînée, en dehors de ses choix de morceaux ce qu’on apprécie ce sont ses transitions, qui font que la demi-heure qu’on s’était accordée pour le show à couler toute seule et on n’a pas vu le temps passer. Mais il est déjà temps pour nous de repartir vers la Last Arena.

Le public n’est pas prêt pour la puissance de Denzel Curry ! Il y a un peu plus de quinze ans, nous avions vu sur la plaine de la Machine à Feu, l’autoproclamé Energy God, Elephant Man et on vous assure que le mec déchirait absolument tout sur la Red Frequency en 2006 si nos souvenirs sont bons. La performance de ce soir de Denzel Curry nous a rappelé cette belle époque. Avec un set carré et paré pour affronter les foules des festivals, le rappeur figure de proue du collectif Cloud 9, nous démontre à quel point il est à l’aise sur scène et peut transmettre son énergie au public, même un dernier jour de Dour. Il mérite clairement le titre de Energy God. Il ne nous sort pas une performance toute faite sans y mettre son âme, pour l’instant peu importe où on l’a vu, que ce soit en salle ou en festival, on l’aura toujours vu donner plus que le maximum qu’on peut en attendre. Grand respect à Denzel Curry qu’on retournera voir sans vergogne quand l’occasion se présentera. Il laboure littéralement la plaine de la Last Arena avec un public aussi bouillant on ne dirait pas un cinquième jour de Dour. Ce qu’il arrive à sortir du public est à la hauteur de sa performance et après ça, nous voilà bien reboosté pour le reste de la journée.

On repasse par Patrick Mason mais l’ambiance a bien changé, maintenant ça tabasse sans ménagement, beaucoup moins de subtilité. N’ayant pas suivi la montée en puissance du set, ça nous a fait tout drôle de revenir et nous faire matraquer la face à coup de basses. Donc on va rester dix petites minutes et puis on va se placer pour Psychotic Monks.

Dernier concert dans notre nouvelle maison, le Garage, avec les Psychotic Monks. Concert particulier des Français parce, comme Hangman’s Chair la veille, quelques problèmes techniques viennent s’inviter pendant le show les obligeant à remplacer quelques éléments. Mais par contre, ça ne les empêche pas de continuer de jouer et d’envoyer un bon rock bien crade comme on aime. Le groupe a réussi à transmettre cette rage et cette énergie bienveillante qui les caractérise au public qui n’en demandait pas autant pour les suivre dans leur folie.

GOD IS BACK ! Retour d’Aphex Twin dans la région et il était totalement impensable de rater sa performance. Dire qu’on a déjà traversé pas mal de pays pour aller le voir car ça n’arrive pas souvent qu’il parte en tournée et maintenant il revient jouer à la maison pour notre plus grand plaisir. Fait rare à Dour, on se rend une grosse trentaine de minutes à l’avance pour pouvoir bien se placer pour le concert, on se trouve donc notre spot idéal pour apprécier ce qui va nous arriver. Parce que Aphex Twin en live ce n’est pas seulement une performance à laquelle vous assistez, c’est plutôt une expérience que vous vivez. Il démarre son set de manière très calme, prenant le temps de construire les bases avec des sons plutôt style ambient. Jusqu’à ce qu’il décide, d’un coup d’un seul, de partir dans du break beat bien énervé sans prévenir personne ! La machine est en place, le show visuel est à couper le souffle, avec ses écrans a moitié transparent qui jouent sur les perspectives, c’est un régal pour le cerveau. Pendant que nos yeux n’en reviennent pas, les oreilles son dans le même état, Richard D. James est un maestro dans son art, il créé des transitions et des enchainements dont seul lui a le secret. Ça tabasse très fort pendant une bonne vingtaine de minutes, avant de redescendre un peu, pour repartir de plus belle avec de nouveaux effets visuels. Les lasers et les lumières qui passent au-dessus de la foule nous émerveilles, nous sommes comme un enfant à Disneyland, les yeux écarquillés et plein d’étoiles. Il rendra honneur à la Belgique, comme il le fait dans chaque pays, en affichant des images de célébrités Belges mais avec son visage à lui, un peu comme dans le clip Windowlicker. Son set d’une heure et demie passe à toute vitesse, même si nous sommes au dernier concert du dernier jour de Dour, on n’a rien vu passer et on s’est déchaînés sans se retenir.

Aphex Twin nous a encore malaxé le cerveau et on a beaucoup aimé ça !

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