Pour marquer le coup d’envoi de sa 15ème édition, l’Inc’Rock Festival s’est offert une belle journée aux portes du sold-out, malgré une météo peu encourageante. Offrant désormais deux journées dédiées au rap et à la musique urbaine, le plus grand festival du Brabant Wallon a aligné sur son affiche une belle brochette de noms plus aguicheurs les uns que les autres aux yeux de son public relativement jeune.

C’est à Yanso, rookie de la nouvelle vague du rap bruxellois, que revient la tâche de donner le coup d’envoi de ces 15ème festivités incourtoises. Le jeune padawan de Caballero et JeanJass inaugure la Win for Life Arena, désormais couverte puisque le site n’offre plus de scène en plein air.

C’est ensuite KOBO qui monte sur les planches de la Voo Stage, abritée de la pluie par un chapiteau pour délivrer des textes puissants sur des beats qui frappent fort (très fort) ! Le public est encore quelque peu clairsemé en ce début de soirée, mais vu à quel point il est chaud, la suite s’annonce bouillante!

Vint ensuite le français RK, futur poids lourd du game hip-hop, qui s’emploit à faire trembler le sol brabançon avant que Senamo, relativement habitué des planchers incourtois même si c’est la première fois qu’il s’y présente en solo (sans son crew La Smala), ne prenne possession de la scène. Un flow sweet, trap, auto-tuné, qui se pose tantôt en boombap, tantôt en mélodie user-friendly. Dernier concert de la soirée sur la Voo Stage, il témoigne de l’échauffement progressif d’un public désormais affluent…

Premiers gros noms de la soirée, le parisien PLK (acronyme de “polak”, référence à son grand-père polonais émigré en France pendant la seconde guerre mondiale) vient bouter le feu à l’Inc’Rock BW Festival et impose sa présence en témoignant d’une symbiose parfaite avec ses fans! Il cède ainsi un public remonté à bloc aux p’tits gars de 13 Block qui font sonner l’heure des pogos à coup de grosses basses bien grasses.

Le temps d’étancher notre soif et nous voilà à nouveau sur le chemin de la Win For Life pour les têtes d’affiche de la soirée:  Caballero et JeanJass. En approchant la gorge béante et obscure du chapiteau, les cris du public invoquant d’une seule voix le blaze des deux belgo-stars nous prennent aux tripes. Et c’est sous cette ferveur ambiante que les ambassadeurs du boombap à la belge se présentent face à une foule particulièrement dense et enflammée. Les deux compères nous balancent pendant près d’une heure une grosse soupe de hits, enchaînant les bangers sulfureux, qui font la part belle à d’épiques pogos. Un show vraiment pas dégueulasse, des performeurs incroyaux et une ambiance chaude comme le soleil de Californie.

Après une telle prestation, le rap sombre de MAES peine à trouver son souffle dans une atmosphère bercée de mélancolie et d’autotune, qui enivre laborieusement le chapiteau, sans pour autant lui faire préférer la pluie qui bat sauvagement le site branbançon.

Enfin, Koba LaD prend en main la lourde tâche de clôturer cette première soirée d’Inc’Rock. Mission accomplie pour le rappeur de Evry, qui accompagne délicatement, mais fermement – à coup de deep bass et de complaintes écrasantes reprises en chœurs par un public complice – le crépuscule de ce vendredi incourtois. Le public est en phase, les voix et les corps se confondent en un chœur nonchalant et repu, il ne reste que Koba LaD dedans, la pluie dehors, et sûrement, quelque part derrière, une petite after au camping…

Retrouvez toutes nos photos et commentaires sur l’Inc’Rock Festival en suivant Scenes Belges sur Facebook et Instagram.

À demain, Incourt !

Please follow and like us:
error
fb-share-icon