C’est dans le paisible village de Ohey que Scènes Belges est venu souffler les bougies à l’occasion du 10 ème anniversaire du Blue Bird Festival. Tout était prévu pour que cet anniversaire soit une réussite, et le bel oiseau avait déployé ses ailes multicolores, tant au niveau des installations qu’au niveau de la programmation. Tout avait été prévu sauf la pluie, invitée de dernière minute et qui avait profité de ce dernier week-end de juillet pour s’installer sur la région, telle une cigogne sur une cheminée alsacienne… Mais il en fallait bien plus aux courageux organisateurs et bénévoles qui, jusqu’au bout, ont lutté contre les conditions climatiques pour que l’événement soit à la hauteur des nombreux participants.

Pour preuve, la tente installée “sur le pouce” par les membres de l’équipe de l’Oiseau Bleu, face à la Main Stage, afin de permettre au public d’assister au sec aux performances des groupes programmés sur cette dernière, mais aussi d’abriter certains artistes tels que Mime Hic ou Buvez Moi, qui grâce à cette proximité inattendue nous ont permis de profiter bien plus de leur univers.

Malheureusement, cette pluie ne nous a pas permis de profiter pleinement du Nid, sympathique podium installé en plein air, et les artistes initialement prévus sur celui-ci ont dû trouver refuge sous la MJAM Stage.Cela ne nous a pas empêché d’accompagner David Lombard dans ses ambiances où folk, country et rock des grands espaces, nous laissant entrevoir les traits d’écrivains tels que Bruce Springsteen et Jason Isbell, chers au song writter liégeois et présent sur son album “Looking for a Dream”.

David Lombard

Et c’est sous cette même pluie que m’est apparu cette éclaircie cosmo-musicale nommée Walk on the Moon, réunion spatio-temporelle des trépidations ska et des cuivres des Specials, habillés d’un groove qu’Amy Whinehouse n’aurait pas renié. Un magnifique rayon de soleil sur la Main Stage que Marie et ses acolytes nous ont offerts.

Walk on the Moon

Et l’arc en ciel de la journée nous a été servi sur un plateau par les membres de Camping Sauvach. Pas de frigo-box, de canoë-kayak ou de tentes hollandaises mais une belle bande de fous chantants de retour sur scène pour un petit périple bienvenue par ce temps de palmipède. Il y a un zeste de Gangsters d’amour et un soupçon de Négresses Vertes dans cette bonne humeur communicative que distille Didier Galand et son band, revenus sous leur forme  (presque) originelle. Et j’ose espérer que ce retour donnera suite à de nouvelles aventures car l’esprit dégagé lors de leur prestation a tout simplement réussi à déloger de la tente,initialement  installée devant la Main Stage pour le public non waterproof, de nombreux spectateurs n’hésitant pas à accompagner par le geste et la voix notre combo namurois.

Camping Sauvach

Malgré les conditions météorologiques, il y avait beaucoup de chaleur sur le site du BlueBird Festival, tant dans la programmation des divers artistes présents que dans l’organisation, les nombreuses activités et jeux prévus dans et en dehors de l’enceinte du festival en étant la preuve.

Et cette chaleur était présente tout au long de la journée, jusqu’au bout de la nuit pour accompagner les artistes et les remercier de donner à ce festival la possibilité de fêter dignement son dixième anniversaire

L’organisation avait également à coeur de se démarquer par son implication dans l’écologie et le respect à donner au milieu dans lequel nous nous trouvons. La réalisation du podium “le Nid”, tout en palettes, les chaises longues, les stands, tous dans ce même matériau. De même que les informations sur les diverses énergies alternatives et leurs moyens de production, disponibles et expliqués sur le site. Bref, un label Vert pour un volatile Bleu…

Un petit bémol tout de même ? Allons, j’ose… La file d’attente au stand des crêpes. Je suis gourmand, et les crêpes bien trop bonnes. C’est tout.
Je voudrais également décerner une médaille collective aux “braves et braves ” qui avaient investi le camping le vendredi soir… Sortir de la tente le samedi matin n’a pas dû être facile, mais les animations en valaient la peine.

  N’y a t-il pas un dicton qui dit “festival pluvieux, festival … heureux ” ?

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